Situation de crise : Les jeunes filles au centre des préoccupations

Plan International a organisé une cérémonie de présentation officielle du rapport mondial sur la condition des filles en 2024, le 29 octobre dernier à Yaoundé.

Le rapport de la situation des filles dans le monde cette année se concentre sur les expériences des jeunes dont les vies sont dominées par les conflits. Selon le rapport 2024 fourni par Plan International, les racines du conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, connu sous le nom de « crise anglophone », remonte à des décennies. La situation s’est intensifiée en 2016, après des manifestations pacifiques des avocats et enseignants contre la marginalisation dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest. La situation a évolué vers des demandes de sécession et des hostilités à grande échelle entre des forces armées non étatiques (NSAG) et les forces gouvernementales. C’est maintenant un crise prolongée marquée par la violence, les droits de l’homme, abus, déplacements, enlèvements et crises humanitaires.

A travers ce rapport de situation, Plan International montre comment les expériences de la violence, les interruptions des études, la perte de moyens de subsistance et la détresse émotionnelle causées par les conflits, peuvent différer entre les filles et les jeunes, entre les garçons et les jeunes hommes et comment ces différences impacteront leur avenir. « Il faut agir maintenant, il faut qu’on cesse de tirer, il faut qu’on dépose les armes, il faut qu’on fasse la paix, il faut que les enfants, surtout les filles aient l’opportunité de partir à l’école en sécurité, de suivre leurs études, de rentrer à la maison et trouver de l’eau, de manger à leur faim et d’avoir les soins quand ils sont malades » a déclaré Mohamed Ibrahima Bah, Directeur pays Plan International.

L’étude a inclus une enquête à grande échelle auprès de 9 995 participants provenant de 10 pays notamment le Cameroun, la Colombie, l’Ethiopie, le Liban, le Mozambique, le Nigéria, le soudan, l’Ukraine, les Philippines et un pays dont le nom ne pourrait être cité en raison de sensibilités politiques et opérationnelles. En outre, 104 participants supplémentaires ont été interrogés en Ethiopie, au Cameroun, en Colombie et aux Philippines. Ces derniers ont pris part à des entretiens approfondis. Les conflits armés touchent tout le monde, mais chacun en ressent les effets de manière différente. Le rapport se penche sur les dimensions sexospécifiques du conflit en mettant l’accent sur les besoins et les droits des filles et des jeunes femmes qui en période de conflit comme en période de paix et d’abondance sont souvent négligés.

Recommandations

Plusieurs recommandations ont été émises au gouvernement au sujet des Filles et jeunes vivant en situation de conflit au Cameroun notamment la mise en œuvre des cessez-le-feu, entament ainsi des pourparlers de paix ; cesser et condamner toutes les violations graves contre les enfants lors des conflits ; soutenir une éducation sûre et inclusive ; œuvrer pour l’aide humanitaire ; soutenir les économies locales et offrir des opportunités d’emploi.

A.B