Drogue en milieu scolaire : Les jeunes font la sourde oreille à la sensibilisation

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Malgré les multiples sensibilisations qui ont été faits dans les différents établissements de la ville de Yaoundé, beaucoup de jeunes n’ont pas toujours compris que le tabac nuit gravement à la santé et à l’entourage.

La drogue est rentrée dans les écoles et les dealers semblent ne plus avoir peur d’en franchir les portes pour trouver leurs clients. Plusieurs enseignants ont d’ailleurs été attaqués, certains mêmes tués par des élèves. Des violences meurtrières liées au trafic ou à la consommation de drogues. Au Cameroun, une enquête conduite il y a deux ans par le ministère de la Santé a montré que quelque 12.000 jeunes entre 13 et 15 ans disent avoir déjà consommé au moins une fois du cannabis. Les statistiques du Comité national de lutte contre la drogue (CNLD) assurent que 21% de la population camerounaise en âge scolaire a déjà consommé de la drogue. Des chiffres qui selon les spécialistes pourraient s’aggraver si des mesures ne sont pas prises contre ce phénomène au Cameroun.

Au Cameroun, la drogue est présente dans la société. Même les écoles sont touchées par ce phénomène. Oyomabang est l’un des quartiers populaires de la capitale politique. Ici, la consommation de drogue est élevée. Jules Roy, 31 ans, consomme du cannabis. Il estime d’ailleurs que cette habitude n’est pas néfaste pour sa santé. « Aujourd’hui, je peux toucher à la drogue mais en parlant du cannabis, avec un usage vraiment positif. Car Dieu a créé les plantes à l’usage des hommes. Pour le reste, c’est chimique, je ne peux pas… Mais je pense que chacun peut consommer du cannabis, pourvu que ce soit dans un usage positif » a-t-il révélé.

Pour reprendre les propos du président la république Paul Biya qui aime bien rappeler que « la jeunesse est le fer de lance de la nation », le devenir d’une nation repose sur sa jeunesse et cela passe par la qualité de l’éducation reçue par cette jeunesse. Selon Patricia Naoussie « Voir ces écoliers et élèves parvenir à ce point (agresser leurs enseignants et camarades, consommer les stupéfiants au sein des établissements), est la preuve qu’il y a une sorte de démission de responsabilités. Je parle ici de la démission de l’Etat, des parents, mais aussi de la société de façon générale. Je le dis parce que la culture africaine est décence communauté. C’est-à-dire qu’au-delà de l’éducation donnée par les parents, il y a le rôle que jouent ceux qui gravitent autour des enfants : les oncles, les tentes et le voisinage. Si toute cette communauté joue son rôle d’accompagner les parents dans l’éducation comme ce fut le cas à une époque plus ou moins lointaine, je pense que ces fléaux tels que la délinquance juvénile, les violences et la consommation des stupéfiants pourront être éradiqués ».

Cameron EDOA

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