La production pétrolière attribuable à Glencore au Cameroun a baissé de 31% sur les neuf premiers mois de 2025, passant de 176 000 barils en 2024 à 122 000 barils. Cette baisse confirme l’érosion progressive des volumes du négociant anglo-suisse au pays.
La contre-performance de Glencore s’inscrit dans un contexte de déclin continu de la production nationale, faute de nouveaux développements majeurs et sous l’effet de la déplétion des réservoirs. Le recul traduit la maturité des gisements, le déclin naturel des puits et des contraintes d’investissement amont.
Selon Investir au Cameroun, ces barils proviennent des champs opérés par Perenco, partenaire technique et opérationnel. Ce schéma remonte à 2018, lorsque la SNH avait annoncé la cession par Glencore de 50 % de ses droits dans le bloc Bolongo (bassin du Rio del Rey) à Perenco, avec transfert d’opérateur. L’opération s’inscrivait dans le développement du champ Oak, présenté à l’époque comme devant ajouter environ 10 000 barils/jour en 2018.
Des perspectives ajustées pour l’exercice en cours
Les prévisions pour l’exercice en cours ont été revues à la baisse par les autorités. Ainsi, la production de pétrole passe de 20,71 à 19,81 millions de barils et la production de gaz de 92 à 79,2 milliards de pieds cubes standards. Le prix de référence budgétaire du baril est ajusté à 66,94 dollars au lieu de 72,84 dollars, en raison du ralentissement des marchés et d’une volatilité persistante.
Le duo “bassins matures + capex contraint” pèse sur la production nationale et met en danger les équilibres budgétaires. À court terme, il faut choisir entre optimiser les champs existants (EOR, workovers, compression) et cibler des puits à forte probabilité géologique. À moyen terme, la solution passe par une filière gazière plus intégrée (offtake sécurisé, raccordements), des incitations fiscales ciblées sur les risques géologiques et une exécution disciplinée pour stopper l’érosion des volumes.
Albert BOMBA
Crédit image : Bankable
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