
Le gouvernement camerounais a signé l’accord officialisant la reprise des parts du fonds britannique Actis dans Eneo, concessionnaire de la distribution de l’électricité. Cette opération, qui marque l’aboutissement de plus de deux ans de négociations, devrait permettre à l’État de détenir 95% du capital de l’entreprise, tandis que 5% seront réservés aux employés.
L’accord de vente permettra la reprise des 51 % d’Actis dans Eneo, pour un montant de 78 milliards FCFA. La transaction, qui marque la sortie définitive du fonds londonien, a été actée lors d’un conseil d’administration extraordinaire d’Eneo. La prise de contrôle d’Eneo par l’État intervient alors que le Cameroun cherche à stabiliser un secteur miné par les coupures récurrentes et le sous-investissement. L’opérateur accumulait une dette globale estimée à 489 milliards FCFA envers le Trésor à fin 2024.
Lors des discussions, Actis exigeait déjà le règlement préalable de ses créances à hauteur de 66,8 milliards FCFA au 31 décembre 2023 pour les seules entités publiques. Dans un secteur marqué par des dettes croisées entre Eneo, Sonatrel, SNH, EDC, Globeleq, Camwater ou encore Alucam, Yaoundé fait valoir, pour sa part, une créance globale d’environ 328 milliards FCFA sur l’opérateur.
Le Cameroun prévoit un plan de redressement global avec pour objectif moderniser la distribution, réduire les pertes techniques et améliorer la performance financière du système électrique. Les premières étapes de ce plan s’étendront entre 2025 et 2026, avec pour but un retour à l’équilibre du secteur à l’horizon 2028.
La reprise de contrôle d’Eneo marque une étape stratégique dans la volonté de l’État de stabiliser un secteur clé et de restaurer la fiabilité de l’alimentation électrique au Cameroun. Cette opération devrait permettre à l’État de prendre les mesures nécessaires pour améliorer la gestion de l’entreprise et assurer un service public de qualité aux citoyens.
Jean NDI



















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