Trisomie 21 : Huguette Yolande ÉPÉE écrit un livre pour son fils malade

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Honorée la journée du 13 mars 2024 à de Yaoundé, Huguette Yolande ÉPÉE, auteure du livre «Mon fils porteur de trisomie 21» nous raconte son expérience depuis la naissance de son fils atteint de cette maladie génétique. Elle sensibilise également les parents d’enfants porteurs de ce trouble à se battre et à accepter la situation en tant que protecteur afin d’encourager les souffrants à une inclusion sociale sans distinction et de leur redonner goût à la vie.

Inclusion effective des personnes porteuses de trisomie 21, tel était l’objectif de cette cérémonie. La salle était bien remplie, concentrée à suivre cette femme nommée Huguette Yolande ÉPÉE BWAMÈ qui relatait son histoire de la grossesse jusqu’à l’accouchement à la fondation Chantal Biya où, elle avait découvert le mal-être de son fils. C’est placée devant un écran noir, les yeux pleins de larmes, qu’elle retraçait les merveilleux moments de vie du petit Franck Nathanaël en famille comme en société que tout à coup la petite étoile du jour se manifesta.

Touchée de plein cœur par le comportement du petit Franck qui s’était levé se dirigeant vers sa maman et la serrant contre lui, la salle agréée, lança des acclamations.

Avec un sourire qui ne laissait pas indifférent, fier d’être dans ce rayon, il n’a fait que confirmer la manière dont sa mère l’avait décrit. Très tôt, il commença à saluer d’une main toute la salle et en prenant des photos sans gêne avec ceux qui sollicitaient sa bienveillance. De là, on pouvait lire sur son visage, une innocence et une transparence, en vue d’en tirer une attitude positive et reconnaissante envers la vie.

Dès lors, il n’est plus judicieux de considérer la trisomie 21 comme un mythe du fait du manque d’informations médicales pourtant reconnue en tant que maladie comme tout autre. En effet, il existe de nos jours des services adéquats prenant en charge les personnes atteintes de maladies génétiques. Le docteur NSANGOU, a expliqué dans son intervention ce qu’est la trisomie 21 et comment elle se manifeste. « Le syndrome de down a été découvert en 1959 par un groupe de médecins français. Le terme trisomie signifie l’anomalie génétique du chromosome 21 c’est-à-dire qu’il  est constitué de 3 chromosomes au lieu de 2 sur la 46 paires. Il se traduit par une déficience intellectuelle et un retard dans le développement. Généralement, la société qualifie les enfants atteints de trisomie  »Les Mongols ». De ce fait, il y a en réalité un petit rapprochement avec les habitants de l’ancien Etat soviétique qu’on appelait la Mongolie c’est pourquoi généralement on dit qu’ils ressemblent à des mongoliens » a détaillé le sociologue.

Au Cameroun, il y a très peu de documents qui portent sur la trisomie 21 pourtant, c’est une maladie comme toutes les autres qui impliquent des connaissances rares et quand on parle de connaissances rares on se réfère au fait que dans les hôpitaux, une éducation sur ladite maladie n’est presque jamais faite pour permettre à la population d’avoir déjà une idée sur elle et cessez de la considérer comme un mythe.

De nos jours, la trisomie 21 est prise en charge dans les hôpitaux de référence à l’instar de la fondation Chantal Biya avec des soins et des thérapies de réhabilitation.  Notons que cette rencontre a permis à Huguette Yolande ÉPÉE BWAMÈ présidente fondatrice de l’association «Triso&Vie» devenue « Fondation Nathanaël Epée » et organisatrice de ladite cérémonie de présenter la dédicace de son ouvrage intitulé « MON FILS PORTEUR DE TRISOMIE 21 : résilience, combat et espoir».

Un livre dans lequel est gravé une multitude  d’histoires de parents victimes d’enfants malades et challenges relevés par eux pour sortir de cette affliction qui au début semblait difficile à surmonter mais, grâce au combat et à l’espoir, l’anormal est devenu naturel. « Le livre MON FILS PORTEUR DE TRISOMIE 21  a été écrit enfin que nul n’en ignore. Comme on le dit souvent, tout part mais les écritures restent. C’est une interpellation aux parents d’enfants portant de triso pour leur faire comprendre de ne pas avoir honte de l’état de santé de leur enfant. Il faut plutôt se battre pour accompagner celui-là afin qu’il soit intégré au sein de la société. En fait, le livre parle du vécu de plusieurs parents d’enfants porteurs de trisomie 21. Mon expérience expose mes attentes et la réalité face à la situation sanitaire de mon enfant. C’est un livre que j’invite la population à lire. Aussi, mon attente se situe au niveau du changement de la perception humaine de la société. Il faut que les attitudes des africains changent. Qu’on cesse de mettre des mythes autour de  l’existence de ces enfants car si ces derniers  sont bien suivis sur le plan sanitaire, il est fort probable qu’ils se sentent mieux. Vous-même vous voyez avec mon fils Nathanaël. ». Ce livre constitué de 16 chapitres vous relate donc dans ses premières pages une aventure triste qui se transforme en perspective projetant ainsi son regard à un monde nouveau d’où l’idée de création de la fondation Nathanaël Épée « Triso& vie » qui aujourd’hui, s’est répandue dans toute l’Afrique entière notamment au Benin, Togo et autres pays du monde.

Ainsi, l’équipe Triso et Vie invite toute la population camerounaise et celle d’ailleurs à venir partager avec elle l’éducation inclusive. Objectifs : briser les barrières sociales et lutter contre la stigmatisation enfin que le mal-être de ces petits soient une priorité pour tous.

Joanita Mbana Elong

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