Secteur forêt : Des voix s’élèvent pour la clarification des droits fonciers

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Les locaux du MBOA HUB ont abrité le samedi 2 Août 2025, à Yaoundé le projet Forêts volées, voix éveillées. Cet échange organisé par Climate Life Movement avait pour objectif de clarifier les concepts clés liés au droit foncier et à l’exploitation forestière, et dresser un état des lieux au cameroun.

Cette rencontre a réuni des experts, des spécialistes et des jeunes engagés pour la cause environnementale. Entre slam, théâtres et différentes interventions, l’enseignement sur les réalités frustrantes que rencontrent les populations face à l’exploitation abusive des forêts était au rendez-vous. Ce sont les Hommes d’affaires et les hauts cadres qui sacrifient le bonheur des populations pour satisfaire leur ego. La question foncière étant le problème central de cet atelier, est d’une ampleur considérable.

Selon un expert, la question du droit foncier demeure aujourd’hui très profonde, parce que le contexte national nous amène à constater que dans tous les recoins du Cameroun, toutes les régions sans exception font l’objet de plusieurs problèmes liés au foncier. Les textes au Cameroun existent, mais ils sont désuets. Ces textes doivent être réajournés pour résoudre les problèmes des communautés actuelles. Concernant la législation foncière au Cameroun le Dr François Landry BIYO’O, président de l’association des jeunes experts sur les questions foncières, explique « il n’y a pas de dispositions qui disent que l’Etat est propriétaire de toutes les terres au Cameroun. Les terres sont subdivisées en trois grandes parties. Nous avons le domaine national, le domaine public et le domaine privé. Les populations ont tous les droits sur le domaine national. Mais ce domaine national est reparti en deux grandes catégories dont la première catégorie est constituée des terres de cultures, d’élevages et d’habitations. Sur ces terres il est impossible d’entreprendre une procédure d’immatriculation directe. Et le domaine national de deuxième catégorie qui est constitué des terres libres de toutes occupations. Alors, l’Etat est gestionnaire et non propriétaire de toutes les terres ».

Exploitation illégale des forêts : Une réalité qui chamboule la vie des populations

Après l’exploitation du reportage « Au Cameroun, la loi de la jungle » publié par le monde et infoCongo, il en découle que le pillage illégal des forêts constitue une réalité qui a chamboulée la vie de plusieurs personnes. Une cause qui a inspiré les instigateurs du projet « Forêts volées, voix éveillées ». Cette mini-conférence a offert un espace de partage de connaissances et de réflexion sur les solutions à mettre en œuvre pour améliorer la gouvernance forestière et garantir le respect des droits fonciers des communautés locales. « Forêts volées, voix éveillées vise à reconnecter les jeunes de Yaoundé et du centre dans sa globalité aux questions foncières et les réalités des communautés locales. Parce que lorsqu’on est jeune, on est souvent très éloigné de tout ce qui est droits fonciers. Les problématiques locales des communautés locales ne nous intègrent pas toujours, encore moins celles des populations autochtones. Donc l’idée c’était de reconnecter les jeunes du milieu urbain aux réalités du milieu rural » explique Ericka kuissi, Chef du projet « Forêts volées, voix éveillées ».

Ce projet ne se limitant pas uniquement à la journée du 2 aout 2025, il y a des actions qui vont être menées par la suite. « L’idée c’est de poursuivre la campagne en ligne Forêts volées, voix éveillées et par la suite, on aura une campagne pour pouvoir toucher les autorités. C’est pourquoi on a invité tous les participants à faire cette campagne en ligne » renchérit Erica kuissi.

Suite à cette rencontre un message fort doit marquer les esprits. La justice environnementale est indissociable de la justice sociale. Défendre l’environnement c’est réclamer des réformes audacieuses pour un avenir juste et durable.

MARIA MELI

 

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