Sécurité sanitaire : La Banque mondiale débloque 163, 6 milliards de FCFA pour renforcer le système de santé en Afrique

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Le 29 octobre 2025, dans le cadre de la troisième phase du Programme de sécurité sanitaire en Afrique de l’Ouest et du Centre (HeSP, de son acronyme anglais), la Banque Mondiale a débloqué 158 milliards de FCFA de dons et de crédits de l’IDA, complété par un don supplémentaire de 5,6 milliards de FCFA du Mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants et les adolescents (GFF). 

Ce financement entre dans le cadre du renforcement de la préparation et la réponse aux urgences sanitaires dans quatre pays d’Afrique notamment le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo et le Tchad ainsi qu’à la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Le programme vise à accroître la collaboration régionale et à renforcer les capacités des systèmes de santé en matière de prévention, de détection et de réponse aux urgences sanitaires notamment pour les épidémies, les chocs sanitaires liés au climat et les maladies zoonotiques. Il s’appuie sur les enseignements tirés de crises passées telles qu’Ebola et la pandémie de Covid-19 et s’aligne sur les stratégies nationales de santé et les engagements mondiaux, notamment l’Accord de Paris et les Objectifs de développement durable. « La région est confrontée à une convergence de défis, notamment la fragilité, les déplacements, la porosité des frontières et l’évolution des conditions météorologiques qui augmentent les risques d’urgence sanitaire et mettent à rude épreuve des systèmes de santé déjà fragiles », explique Trina Haque, directrice régionale pour le développement humain à la Banque mondiale. « Le programme HeSP répond à ces besoins urgents en investissant dans la surveillance, les réseaux de laboratoires et les agents de santé de première ligne, tout en promouvant une prestation de services inclusive et résiliente. Il aidera les pays à passer d’une riposte réactive aux crises à une préparation proactive. »

Ce programme vise également à renforcer les systèmes de laboratoires et de surveillance, et développera la formation des professionnels de santé, notamment des femmes, en épidémiologie et en sciences vétérinaires. Il financera également des infrastructures de santé vertes et résilientes et promouvra des approches « Une seule santé » qui intègrent la santé humaine, animale et environnementale. « Le HeSP est plus qu’une initiative sanitaire : ce programme constitue un moteur pour le développement régional », souligne Marina Wes, directrice par intérim de la Banque mondiale pour l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest et du Centre. « En favorisant la collaboration transfrontalière et l’harmonisation des systèmes de santé, le programme aura des retombées positives en matière de commerce, de mobilité et de cohésion sociale. Il créera des milliers d’emplois dans les secteurs de la santé, de la logistique et des infrastructures, en particulier pour les jeunes et les femmes dans les zones mal desservies. »

Il est important de rappeler que le programme HeSP s’inscrit dans une approche programmatique à phases multiples, dotée d’une enveloppe de financement totale de 688 millions de dollars, couvrant huit pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Albert BOMBA

Crédit image : AL 24 News 

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