Propriété intellectuelle : Un élément clé pour les femmes entrepreneures africaines

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Dans l’optique de promouvoir l’autonomisation économique des femmes par l’innovation et l’accès à la propriété intellectuelle, l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) et le Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA) ont organisé du 17 au 21 novembre 2025 à Yaoundé, une série d’ateliers de formation des associations de filles et femmes ingénieures et de l’agrobusiness sur la création de la valeur commerciale par la propriété intellectuelle.

La propriété intellectuelle est un élément essentiel pour les entreprises africaines, car elle reflète la qualité et l’innovation de leurs produits. L’OAPI (Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle) insiste sur l’innovation et délivre des brevets d’innovation pour les produits innovés. « La propriété intellectuelle est basée sur la qualité de tout ce que nous faisons, qui est l’innovation, la conformité de ce que l’on fait et tout cela est commercialisé. Aujourd’hui, j’ai beaucoup plus parlé de la présentation des produits, parce que le design est très important, ça relève de l’innovation. Or, l’OAPI insiste beaucoup sur l’innovation et donne des brevets d’innovation, c’est-à-dire des produits innovés. Et comme il s’agit des femmes entrepreneurs, il fallait leur dire quelles sont les conditions, comment est-ce qu’on perçoit un produit de qualité » a affirmé Mariette Bisséné Moulongo, Coordonnatrice de l’incubateur de l’École nationale supérieure polytechnique de l’Université de Yaoundé 1.

La formation est essentielle pour les entrepreneurs africains, car elle leur permet de développer les compétences et les connaissances nécessaires pour réussir dans leur entreprise. L’OAPI a fourni une formation qui a permis de mieux comprendre les concepts clés de l’entrepreneuriat, tels que la différence entre un business plan et un plan. « En fait, beaucoup sont dans l’informel. Alors grâce à la formation de l’OAPI, personnellement je suis très outillée désormais pour aller accompagner ces entrepreneurs dans les périphéries parce qu’ils ont besoin d’une certaine migration mentale. Déjà pour la prise de conscience de ce que c’est que l’entrepreneuriat parce que beaucoup sont des commerçants et non des entrepreneurs. Donc à travers ce que nous avons reçu ici, il y a beaucoup d’éléments. On vient de nous enseigner la différence entre un business plan et un plan. Donc avec tous ces outils, nous allons pouvoir aider l’entrepreneuriat en Afrique, au Cameroun en particulier parce que nous avons besoin de devenir des industries. On ne peut pas devenir des industries si on n’a pas le potentiel. Ce potentiel, c’est vraiment d’abord par la connaissance, par la formation et c’est ce que nous avons reçu ici » a déclaré Régine Issomboh, communicatrice et SG de la Fédération des petites et moyennes entreprises.

L’atelier, un évènement clé pour les entrepreneurs

L’atelier a été un moment clé pour les entrepreneurs, car il leur a permis de comprendre les concepts clés de l’identité de marque, de la différenciation et du positionnement sur le marché. Les huit points sur le design ont été particulièrement impactant, car ils ont permis de repenser les étiquettes et l’identité visuelle des produits. « Cet atelier m’a permis de comprendre c’est quoi l’identité de marque, c’est quoi la marque, et comment se positionner sur le marché, quelle est la différenciation, me rassurer sur les petits pas, ne pas aller parce que les autres vont. Et ce matin, l’atelier qui m’a le plus touché, ce sont les huit points sur le design, et ça me permet désormais de refaire mes étiquettes totalement avec une identité visuelle, plus alignée avec ma vision, plus alignée avec ma personnalité entrepreneuriale, et de réseauter avec les autres. La plus grosse des opportunités, c’est que finalement sur une table, on se retrouve avec les chercheurs, on se retrouve avec les ingénieurs, et nous, nous sommes des créateurs, nous avons beaucoup d’idées, beaucoup de pensées, et très souvent c’est en désordre. On est convaincu qu’aujourd’hui, ces entités-là, ces connaisseurs-là, vont nous aider à bien structurer notre propos, bien structurer notre discours, et être plus résilients, mais surtout plus compétitifs sur le marché. Nous avons également appris qu’au sortir de l’atelier, nous allons produire des idées de projets, et là ça m’accroche vraiment » a affirmé Kegne Momo, chercheur.

Le collectif des promoteurs du Made in Cameroon est un exemple de l’engagement des entrepreneurs à promouvoir la qualité et la scientification de leurs produits. L’atelier a permis de renforcer cet engagement et de fournir les outils nécessaires pour atteindre cet objectif. Les entrepreneurs attendent des résultats concrets de l’atelier, notamment la production d’idées de projets et la structuration de leurs propos et discours. Ils sont convaincus que cela leur permettra d’être plus résilients et compétitifs sur le marché.

Albert BOMBA

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