Financement climatique : Le Feicom et les médiateurs de connaissances formés
Dans le but de capaciter le personnel du Feicom et médiateurs de connaissances sur le financement de l’adaptation sensible au genre, ICLEI Africa a organisé un atelier de deux jours ce 27 août 2024 à Yaoundé.
L’objectif de cet atelier organisé dans le cadre du projet BRIDGE vise à capaciter le personnel du FEICOM et des médiateurs de connaissances sur l’acquisition des connaissances solides sur les concepts essentiels de la finance climatique, sur l’adaptation et le genre et sur les principales parties prenantes de l’écosystème de la finance climatique au Cameroun ; le partage des connaissances des médiateurs et médiatrices sur l’amélioration de la qualité des projets d’adaptation au changement climatique et sensibles au genre développés au Cameroun ; le testing et application de divers outils visant à renforcer la qualité des projets climatiques locaux. « On souhaite que la finance climatique arrive au niveau ou elle est le plus nécessaire c’est-à-dire au niveau local. On veut que les municipalités camerounaises puissent acquérir d’avantage de finance climatique pour financer les projets d’adaptation au changement climatique localement. C’est les municipalités qui savent mieux que tout autre personne quels sont les besoins et les aléas climatiques qui impactent le plus leur municipalité et leur communauté. Nous souhaitons que la finance climatique aille vraiment au niveau local et pour se faire, le rôle des médiateurs de connaissance des intermédiaires de ces Ong, les Osc et les consultants qui travaillent étroitement avec les municipalités et qui ont cette connaissance technique des changements climatiques jouent ce rôle clé pour les accompagner dans le déblocage de ces financements » a déclaré Lucy Lavirotte, Spécialiste adaptation au changement climatique à ICLEI Africa.
Notons que ce premier programme de formation est gratuit et s’étale sur les mois de mai à septembre 2024 et requiert environ 4h par mois aux participants. Ce programme de formation sera composé d’un cours en ligne sur la finance climatique pour les villes d’Afrique Subsaharienne ; des webinaires thématiques pour discuter des modèles de financement correspondant aux projets d’adaptation sensibles au genre; des sessions pratiques en personne et un coaching fournissant une ingénierie financière sur mesure à disposition des médiateurs et médiatrices de connaissance et du personnel du FEICOM. A l’issue de ce programme de formation, chaque participant recevra un certificat.
Alors que les gouvernements centraux représentent actuellement 80% du financement des infrastructures, les finances publiques ne pourront à elles seules combler un déficit de financement croissant pour les infrastructures vertes et respectueuses du climat, estimé à 210 milliards de dollars par an d’ici 2030. Dans le même temps, il existe une multitude d’investisseurs publics et privés à la recherche d’opportunités d’investissement dans les villes vertes et résilientes au changement climatique.
A.B