Résilience climatique : Vers la protection des écosystèmes côtiers d’Afrique

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Lors du Forum sous-régional sur le renforcement de la résilience au changement climatique des villes et écosystèmes côtiers organisé du 18 au 19 décembre 2025 à Douala, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) affirme que les villes et les écosystèmes côtiers (Gabon du Cameroun, du Congo, de STP, de Guinée Equatoriale, de la RDC et du Burundi) sont et restent l’une des zones les plus vulnérables aux risques climatiques avec des inondations répétées et la perte d’habitations, de moyens de production, de bâtiments commerciaux, des services de base, des emplois et l’endommagement des infrastructures de transport.

Les zones côtières font face à de gros risques climatiques. C’est en tout cas ce que n’a cessé de mentionner Oumar Ndiaye, fonctionnaire technique en charge des terres et eaux au bureau et émissaire du représentant résident de la FAO lors de son allocution. « Cet atelier sous-régional sur le renforcement de la résilience au changement climatique des villes et écosystèmes côtiers de l’Afrique centrale se tient au lendemain de la conférence de Belém sur les changements climatiques, ou la COP30 qui s’est achevée le 22 novembre 2025 par un appel à atténuer et inverser les dommages causés par la péjoration climatique à travers l’érosion côtière et un accord appelant à tripler le financement accordé aux pays en développement afin de protéger leurs populations contre les effets croissants de la crise climatique » affirme-t-il.

Rappelons que cet atelier sous-régional se tient au lendemain de la COP 30 qui s’est achevée le 22 novembre 2025 par un appel à atténuer et inverser les dommages causés par la péjoration climatique à travers l’érosion côtière et un accord appelant à tripler le financement accordé aux pays en développement afin de protéger leurs populations contre les effets croissants de la crise climatique.

L’objectif principal de cet atelier de renforcer la résilience des villes côtières face aux impacts du changement climatique, améliorer les conditions de vie des populations et promouvoir une coopération transfrontalière pour une gestion durable et inclusive des zones côtières. Voilà pourquoi cette question va continuer à orienter les stratégies et actions de la FAO et sera dans chacun de ses quatre piliers. « Les pays d’Afrique centrale comptabilisent près de 3 600 kilomètres de littoral et 1 223 675 km² de zones économiques exclusives. Cet écosystème très varié et riche abrite des forêts de mangroves, des récifs coralliens et des herbiers marins qui hébergent de nombreuses espèces animales et végétales. Cet écosystème côtier est important pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le travail et les revenus des populations locales et abrite des secteurs économiques extrêmement importants, tels que le transport maritime, la pêche, le tourisme, l’agriculture et l’énergie, bref il est le substrat de la prospérité économique et du développement social et culturel. Voilà pourquoi, il accueille la majeure partie (environ 70 %) de la population globale de la sous-région » affirme Oumar Ndiaye.

Notons que cette bande côtière regroupe douze villes dans six pays à savoir Mayumba, Port gentil, Libreville et Coco Beach au Gabon ; Bata et Malabo en Guinée Equatoriale ; Sao Tomé et San Antonio à Sao Tomé et Principe ; Banana en République Démocratique du Congo ; Pointe Noire au Congo ; Kribi et Douala au Cameroun. A ces 12 villes s’ajoutent Bujumbura et Rumonge au Burundi compte tenu des similitudes observées sur les rives du Lac Tanganyika.

Quelques recommandations

Au terme des échanges, des recommandations ont été émis par les partis prenantes notamment à l’endroit des Communes des villes côtières de promouvoir lors des conseils municipaux, des délibérations sur la problématique de la menace des villes côtières face au changement climatique ; créer/renforcer les sites web des communes présentant sa prise en compte des changements climatiques.

À l’endroit des Gouvernements, de renforcer la coordination sous-régionale en matière de changement climatique en général et de gestion des villes côtières en particulier ; appuyer l’élaboration du projet sous-régional sur les villes côtières et changement climatique.

À l’endroit de la FAO, de faciliter la mise en place d’une plateforme des communes des villes côtières résilientes au changement climatique en Afrique centrale ou élargir les réseaux existants ; renforcer les capacités du personnel des communes dans l’élaboration des projets des changements climatiques.

À l’endroit des institutions de recherche d’identifier les différentes structures de recherche des pays d’Afrique centrale ; développer la communication entre les institutions de recherche et développer une plateforme.

À l’endroit du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM/GEF) et des Partenaires Techniques et Financiers d’accompagner la maturation du projet sous-régional sur les villes côtières et changements climatiques.

Les recommandations formulées visent à faciliter le développement de projet pour répondre aux préoccupations soulevées par les villes côtières. Des idées de projet ont été identifiées par les Maires, les administrations, les chercheurs et les organisations de la société civile. Ces idées feront l’objet d’une réflexion approfondie.

Albert BOMBA

 

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