Bébés prématurés : Vers l’accès facile aux soins
Le secrétaire général du ministère de la sante, Pr Louis Richard NJOCK a présidé à l’ouverture d’un l’atelier organisé le 27 novembre 2024 à Yaoundé à l’occasion de la célébration du mois de la prématurité au Cameroun sous le thème « Les meilleurs soins accessibles à tous et partout ». Une délégation des parents des bébés prématurités présents pour être édifiée sur la question.
Edifier les différentes parties prenantes sur les dispositions à prendre pour prévenir les naissances précoces ; dénoncer les difficultés observées pour la prise en charge des enfants nés prématurités. Tel était l’objectif de cette rencontre qui a eu lieu le 27 novembre dernier à Yaoundé.
La mortalité néonatale et infantile fait encore beaucoup de ravages au pays. Le gouvernement camerounais consacre d’énorme financement pour résoudre ce problème. Face à cette situation, le représentant de l’Oms a encouragé les efforts du gouvernement camerounais à réduire significativement la mortalité néonatale et infantile. Aussi, il n’a pas manqué de relever que le taux de mortalité néonatale reste élevé au Cameroun. « Au trop 12 décès sur 1000 naissances en 2030 », a-t-il martelé. Il a rappelé que l’OMS reste disponible pour accompagner le Cameroun de manière financière et technique.
Selon Pr Louis Richard Ndjock, le thème de cette édition devrait interpeller tous les Camerounais dans la mesure où celui-ci cadre avec les objectifs de la Couverture Santé Universelle. « S’il lui était donné de rêver, chaque district de santé mettrait en place un dispositif de prise en charge des prématurités avec toute la logistique adéquate » a-t-il souhaité lors de sa prise de parole.
Durant les discussions avec les collaborateurs techniques et financiers, ainsi que les dirigeants de la Minsanté, il est apparu que 1/3 des décès néonataux sont liés aux prématurités. Cela s’explique par le manque de conditions de suivi, d’accouchement et de prise en charge jusqu’à présent. Cependant, le gouvernement a instauré un département technique pour la gestion des nourrissons prématurés. Dans ce contexte, une plateforme WhatsApp a été mise en place pour promouvoir la prise en charge des nourrissons. De plus, des formations continues pour les professionnels de la santé sont planifiées afin d’assurer le suivi et la mesure de la performance, tout en assurant la durabilité des campagnes de sensibilisation.
Plusieurs recommandations ont été émises notamment le renforcement de la logistique et du système de santé Camerounais ; l’ouverture des filières de formation en néonatalogie ; la sensibilisation sur la méthode Kangourou ; le bilan des réseaux de périnatalisation ; la mise en place des centrales d’oxygène dans les FOSA ; la prise en charge des prématurités dans le panier de soins de la CSU ; l’intégration d’un module de formation sur la prématurité et la prise en charge des prématurés.
A.B