
Le Nigeria est confronté à un défi majeur en matière d’électricité, avec un déficit structurel d’approvisionnement qui entrave la croissance économique du pays. Pour résoudre ce problème, les autorités fédérales nigérianes ont décidé de miser sur l’exploitation des ressources en gaz naturel associé à la production pétrolière.
Dans le cadre de ce projet, le Nigeria a choisi 28 entreprises pour développer des projets de capture et de valorisation du gaz naturel associé, actuellement brûlé sur les sites pétroliers. Les permis ont été délivrés par la Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPRC), l’organisme public chargé de réguler les activités pétrogazières.
Selon les informations publiées par la presse internationale le 12 décembre 2025, les projets concernent 49 sites de torchage répartis dans les principales zones de production pétrolière du pays. Les entreprises sélectionnées ont pour cahier des charges de capter le gaz associé, de le traiter et de le valoriser sous forme d’électricité, de gaz de pétrole liquéfié (GPL) ou d’autres usages industriels.
Un potentiel énergétique important
Ces projets sélectionnés dans le cadre du Nigerian Gas Flare Commercialisation Programme pourraient générer une capacité énergétique de 3 gigawatts et attirer environ 2 milliards de dollars d’investissements. Il y a quelques temps, le Nigeria a besoin de 34 milliards de dollars pour atteindre l’accès universel à l’électricité d’ici 2030. La réussite de ces projets dépend de la signature d’accords techniques et commerciaux avec les opérateurs pétroliers, notamment pour la connexion aux installations existantes, le développement des infrastructures et la commercialisation du gaz capté.
Le Nigeria est confronté à des contraintes d’approvisionnement en gaz, aux limites du réseau de transport électrique et à des indisponibilités d’unités de production. En 2023, la capacité électrique installée du Nigeria atteignait environ 14 gigawatts, selon l’U.S. Energy Information Administration, l’agence statistique du gouvernement américain spécialisée dans l’énergie.
Selon des informations rapportées par Reuters, la production effectivement disponible reste nettement inférieure. En mars 2025, la production injectée sur le réseau oscillait autour de 5 500 à 5 800 MW, malgré une hausse récente liée à des travaux sur le réseau.
D’après la NUPRC, la valorisation du gaz associé vise à convertir 250 à 300 millions de pieds cubes standards de gaz par jour, actuellement torchés, en une source énergétique supplémentaire. Cette initiative est une étape importante pour le Nigeria dans sa quête pour résoudre son déficit en électricité et promouvoir la croissance économique.
Albert BOMBA
Crédit image : Agence Ecofin


















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