Filière cacao : Le Cameroun enregistre un record de transformation de fèves

Le Cameroun a atteint un nouveau record de transformation de fèves de cacao au cours de la saison 2024-2025, avec un total de 109 431 tonnes transformées. Cette performance représente une augmentation de 27,7% par rapport à la campagne précédente, où 89 672 tonnes avaient été transformées.

Cette embellie dans la transformation locale du cacao est attribuée à l’installation de nouveaux broyeurs de fèves et à l’augmentation des capacités des usines existantes. Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga ATANGANA a révélé ce chiffre le 7 août 2025 à Mbankomo à l’occasion du lancement de la campagne cacaoyère 2025-2026. Selon lui, c’est la toute première fois que le Cameroun enregistre un tel volume de transformation de fèves sur son territoire.

Plusieurs entreprises ont contribué à cette croissance, notamment SIC Cacaos, une filiale locale du Suisse Barry Callebault, qui a investi 5 milliards de FCFA dans son usine de Douala pour augmenter ses capacités de 32 000 à 50 000 tonnes ; Neo Industry, une unité de transformation d’une capacité de 32 000 tonnes extensibles, lancée en 2015 dans la localité de Kékem ; Atlantic Cocoa, une unité de broyage d’une capacité annuelle de 48 000 tonnes, lancée en 2020 dans la zone industrielle du port de Kribi. Cette entreprise prévoit d’étendre ses capacités à 64 000 tonnes grâce à un investissement de 10 milliards de FCFA ; Africa Processing, une société camerounaise installée à Mbankomo, qui revendique la réalisation d’un chiffre d’affaires de 500 millions de FCFA pour 8000 tonnes de produits dérivés du cacao produits chaque année.

Un objectif encore loin d’être atteint

Malgré cette performance record, le Cameroun reste loin de son objectif de transformer 50% de sa production nationale de fèves de cacao, qui a atteint 309 518 tonnes lors de la saison 2024-2025. Le volume transformé représente actuellement un peu plus de 33% des fèves produites. Le gouvernement camerounais avait fixé cet objectif dans le cadre de sa stratégie nationale de développement des filières cacao-café, visant à transformer 50% d’une production nationale de fèves de 600 000 tonnes.

Jean NDI