Insalubrité au Cameroun : Le démon de l’incivisme répandu à Nkongsamba

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La problématique de l’insalubrité publique de nos grandes agglomérations et certaines localités urbaines a toujours constituée un souci majeur et indubitable a l’ère de l’urbanisation galopante et du désordre urbain. Mais, c’est sans compter avec le boom démographique et l’incivisme des populations qui ne facilitent pas la tâche aux autorités dans un contexte où les moyens des exécutifs municipaux sont limités.

La présence des plaques interdisant aux citoyens de jeter des ordures à un quelconque endroit, ne tient vraiment pas rigueur. Que ce soit en face des hôpitaux, à l’entrée comme à l’intérieur des marchés, il faut ne pas faire trop d’efforts pour apercevoir des tas d’ordures, ainsi que des masses d’eau puantes. Ce phénomène est la cause des rigoles bouchées dans certaines villes très émancipé comme Douala, Yaoundé, Bafoussam et même dans les campagnes. D’un point de vue généralisé, ce défaut de civisme découle d’un suivisme moutonnier. « Si aujourd’hui, moi aussi je jette des ordures ici, c’est tout simplement parce que je vois la population jetés.  Certes la plaque ou encore la communauté urbaine a interdit cela mais que faire ?  Moi je fais seulement comme je vois l’autre faire» explique Elodie Merveille.

Pour le Maire de Nkongsamba, cet incivisme vient du fait que les populations de cette localité n’ont pas de bacs à ordure dans leur ménage, ce qui les pousse à déverser les déchets sur la voie publique.  « C’est  l’absence des bacs à ordure dans les maisons qui pousse les populations à verser les déchets sur la voie publique. Aussi, ils ne respectent pas les heures de ramassage et de dépôt des ordures. Il faut préciser que ce sont les rigoles qui servent de dépotoirs d’ordures. Les conséquences de ces actes sont les inondations et  le bouchage des drains. C’est un véritable danger pour la population. Face à ce problème, la communauté urbaine fait recours à la sensibilisation afin d’amener les lois et règlement de la république pour la protection de notre environnement ». Tel sont les propos du Maire de la ville de Nkongsamba, NZOKI Epoh Fréderic concernant ce comportement incivique.

Il est à rappeler que la protection de l’environnement ne peut se faire uniquement par les autorités. Par contre, la population devrait travailler en synergie avec la communauté urbaine. « L’insalubrité généralisée nuit aux relations interpersonnelles, chasses les touristes, réduit le pouvoir d’achat et la capacité de payer certaines taxes car les poches sont vidées par le paludisme, le choléra, ainsi que la diarrhée ».  Explique Pierre CHEKEM, environnementaliste. Etant donné que l’environnement est un patrimoine à protéger avec beaucoup d’attention, l’Etat a mis sur pied une loi-cadre. Il s’agit de la loi N° 96 /12 du 5 Août 1996.

Le Cameroun est en proie à l’incivisme. C’est une maladie grave méritant une auto guérison. La population doit prendre conscience elle-même des enjeux liés à la protection de son environnement et changer de mentalité.

MARIA MELI

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