Journée mondiale du sida : L’accès à la prévention et au traitement demeure un défi au Cameroun

Lors d’une conférence de presse organisé le 1er décembre 2025 à Yaoundé, UNICEF Cameroun a souligné que, malgré les progrès réalisés grâce à la réponse nationale, la prévalence du VIH reste élevée chez les adolescentes et les femmes enceintes, qui continuent de souffrir d’un manque d’accès à la prévention, aux soins et au traitement.
Le Cameroun est l’un des pays les plus touchés par le VIH/SIDA en Afrique. Selon les données du Comité National de Lutte contre le Sida, en 2024, 47 % des nouvelles infections concernent les enfants, les jeunes et les adolescents, avec une prévalence plus élevée chez les filles et les femmes.
Les enfants de 0-4 ans représentent 21 % des nouvelles infections, soit près d’un quart des cas. Les adolescents de 15-19 ans représentent 8 % des nouvelles infections, avec une prévalence plus élevée chez les filles. Les jeunes de 20-24 ans représentent 18 % des nouvelles infections, avec une prévalence plus élevée chez les femmes. Les régions les plus touchées sont le Sud, avec une prévalence de 5,8 %, l’Est, avec une prévalence de 5,6 %, l’Adamaoua, avec une prévalence de 4,1 %, et le Nord-Ouest, avec une prévalence de 4 %.
Selon l’enquête démographique de 2018 (EDS 2018), les femmes sont plus touchées que les hommes par le Sida avec une prévalence de 3,4 % contre 1,9 %. La combinaison de ressources limitées, d’un accès restreint aux soins et de normes sociales négatives fait des adolescentes les premières victimes du VIH au Cameroun. En 2023, les adolescentes âgées de 15 à 24 ans représentaient 30 % des nouvelles infections.
Agée de 18 ans seulement, Rassidatou vit avec le VIH. Pour cette cause, elle a décidé de ne pas abandonner. Elle s’engage et soutient les adolescentes comme elle affectées par le VIH. « Je pensais que ma vie était finie. Parce que j’étais infectée, les autres me méprisaient. Je veux que les filles vivant avec le VIH comprennent que ce n’est pas la fin du monde » a-t-elle affirmé.
Les conséquences sont lourdes : 33 % des décès liés au sida surviennent chez les enfants de 0-14 ans. Un enfant ou adolescent vivant avec le VIH sur deux n’a pas accès au traitement antirétroviral (ARV) vital. La transmission verticale reste élevée, avec un taux de 14,8 %.
Il est urgent d’améliorer l’accès aux soins et aux traitements pour les groupes les plus touchés, de sensibiliser et d’éduquer les populations sur les risques et les moyens de prévention, et de renforcer les services de prévention, de soins et de traitement du VIH pour les femmes enceintes/allaitantes, les enfants et les adolescents.
Françoise ESSONO



















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