Pêche illicite : Vers la conformité des activités connexes

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Dans l’optique de s’assurer que la pêche et ses activités connexes sont menées conformément aux exigences réglementaires et de gestion définies, African Marine Mammal Conservation Organization (AMMCO) en collaboration avec CEMLAWS Afrique, CCM et Univ de Cape Coast a organisé un atelier d’évaluation des capacités et des fonctionnalités du MCS ce 8 octobre 2024 à Yaoundé.

Financé par l’Ambassade des Etats-Unis au Ghana, cet atelier a pour objectif de promouvoir la transparence, la responsabilité et les capacités locales pour faire face aux impacts déstabilisants des navires de pêche lointaine étrangers (DWFV) dans le Golfe de Guinée et les eaux de la Mauritanie.

Le suivi, le contrôle et la surveillance (SCS) du secteur de la pêche consistent à s’assurer que la pêche et ses activités connexes sont menées conformément aux exigences réglementaires et de gestion définies, à appliquer des mesures visant à garantir le respect de la gestion des ressources halieutiques et à entreprendre un ensemble d’observations et de mesures d’exécution afin de dissuader les pêcheurs ou d’arrêter les contrevenants. « Cette rencontre se tient dans un contexte particulier, puisque notre pays a été servi d’un carton rouge il y a de cela quelques mois, à cause de la pratique de la pêche illicite par des navires du Cameroun. Le contexte de la tenue de ce séminaire est d’autant plus justifié qu’il interpelle l’ensemble des acteurs que ce soit dans le transport maritime ou dans le domaine de pêche, de sécurité et autres de pouvoir gagner en termes d’expertise et de capacité renforcée pour mieux lutter contre cette pêche illicite que nous déplorons tous parce que du point de vue des ressources, nous voyons que ces ressources qui auraient pu contribuer à l’import substitution sont souvent transportés ailleurs et cela déséquilibres la balance des paiements, ce qui ne nous est pas favorable. De l’autre côté, les phénomènes criminels sont toujours cachés derrière les activités de pêche. Faut veiller à ce que la pratique de la piraterie ne soit pas cachée derrière la pêche illicite » a déclaré le représentant du Minepia Sombes Simon

Bien que de nombreux pays africains soient signataires de conventions et d’accords qui préconisent des mécanismes rigoureux de contrôle et d’application pour un secteur de la pêche industrielle durable, il existe des lacunes en matière de connaissances et d’application, auxquelles s’ajoutent plusieurs défis liés à la capacité du personnel dans un monde technologique en pleine expansion. L’affaiblissement du contrôle et de la surveillance de la pêche a conduit à la pêche INN, à l’épuisement des ressources et à des pertes économiques pour le gouvernement.

Dans les pays africains, environ 97,2 % des navires de pêche lointaine enregistrés appartiennent à des étrangers qui utilisent des pavillons de complaisance. Ces navires battent le pavillon de pays situés entre le Gabon et le Maroc, et plus de 50 % d’entre eux sont immatriculés au Ghana et en Mauritanie. Bien que ces navires puissent avoir l’autorisation légale de pêcher, ils bénéficient néanmoins d’activités déstabilisantes, notamment l’exploitation non durable et le contrôle dominant des ressources océaniques dans la région, au péril des pays côtiers dont les capacités institutionnelles et humaines sont limitées et dont les régimes de gouvernance des pêches sont rigoureux.

Les impacts déstabilisants de ces navires étrangers dans le Golfe de Guinée incluent l’épuisement des stocks de poissons, la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) dans certains cas et la dislocation des moyens de subsistance des pêcheurs artisanaux et d’autres acteurs de la chaîne de valeur.  En moyenne, l’Afrique de l’Ouest perd à elle seule environ 790 000 tonnes de poisson par an à cause de la pêche INN pratiquée par des navires de pêche industrielle nationaux et étrangers. Il en résulte d’importantes pertes de revenus et des impacts économiques estimés à plus de 2 milliards de dollars par an.

Les activités de pêche INN sont de plus en plus connues au sein du gouvernement et il est nécessaire que les pays du gouvernement, y compris le Cameroun, prennent davantage le contrôle de leurs ressources océaniques et de leur gouvernance. Cela nécessiterait une intervention pour renforcer le contrôle et la surveillance des pêches dans le pays. L’activité vise à diffuser les résultats d’un rapport d’évaluation de la capacité et de la fonctionnalité du MCS.

A.B

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