En cette fin du mois d’Aout à l’horizon, les parents d’élèves et de futurs étudiants ont déjà commencé à prendre des renseignements pour la rentrée qui s’annonce.
Les vacances plient bientôt bagages pour passer le bâton de témoin à l’école. Ces trois mois passés à manger, dormir, festoyer et visionner ou encore stresser dans l’attente des résultats sont arrivés à expiration. Pour les élèves admis en classe supérieure, c’est la routine à laquelle ils devront une fois de plus s’accoutumer. « Certains se diront qu’ils sont déjà arrivés et monteront sur leurs lauriers. Mais le but n’est pas de se dire qu’on a été premier de la classe, qu’on a eu le probatoire et de se prendre la tête. Il faut se fixer des objectifs à atteindre en étant sérieux, conscient, concentré et discipliné en cette dernière ligne », affirme Trésor Fosso, élève promu en classe de Tle C avec déterminisme.
Pour l’heure, beaucoup de nouveaux bacheliers sont encore dans l’incertitude quant au choix des filières. Pascal Mengue, nouveau bachelier, se confie. « Je suis encore en train d’étudier la plus-value entre l’hôtellerie et le droit. La musique est toujours ce que j’ai rêvé faire mais il fallait que je la mette de côté pour obtenir mon examen. Maintenant sur ces trois options, il est évident qu’elle l’emportera. Mais pour faire plus formel en plus d’elle, je choisirai soit droit, soit hôtellerie », explique-t-il avec frénésie. Si pour lui le problème c’est l’indécision, pour d’autres c’est de ne pas encore avoir discuté avec les parents. « Je n’ai pas encore fait part de la filière que je veux faire à mon père parce qu’il est en voyage. Entre temps je suis encore en train de recueillir quelques informations sur la filière que je souhaite faire car j’aimerai le convaincre d’accepter avec des arguments sur la table à son retour », explique Daniella Wore, titulaire d’un baccalauréat A4 philosophique.
Préparatifs
Les parents d’élèves et de futurs étudiants sont aux apprêts de la rentrée universitaire et académique. Dans les instituts et centre de formation, ils se rendent déjà pour avoir toutes les modalités aussi bien pour les frais de scolarité que pour l’encadrement estudiantin de leurs enfants. Pour ne pas écouter bêtement toutes les mauvaises langues et réputations qui sont collées à ces instituts, ils préfèrent aller s’imprégner eux-mêmes de l’atmosphère y régnante. Pour ce qui est des parents d’élèves, certains ont déjà commencé à changer les livres et à acheter quelques fournitures scolaires tant que le prix d’achat se révèle encore abordable. Par ailleurs, d’autres se distinguent par leur maturité d’esprit et préfèrent prendre les informations d’eux même pour leur inscription en site estudiantin. Joe, bachelier depuis deux ans, explique son plan d’action. « Pour le moment je suis seulement dans la prise de renseignements par rapport aux écoles de formation. L’objectif c’est de faire le maximum pour ne pas dépenser c’est-à-dire les écoles de formation de plus de cinq cent mille je ne les prends pas. On va dire que je suis situé dans l’intervalle trois cent cinquante mille et cinq cent mille. Au-delà de cela, ça ne passe pas car ça sortirait de mon budget, d’autant plus que ce n’est pas moi qui payerai. J’ai de ce fait prévu d’aller à Ngoa-Ekéllé dans le cas où ça ne marche pas. Pour ça, je ne pense pas qu’il faille une grande préparation. Le strict nécessaire c’est tout d’abord les pré-inscriptions, la recherche du site adéquat, éventuellement une rame de formats pour travailler et quelques cahiers travaux pratiques. Selon moi, la rentrée universitaire n’est pas une chose qui devrait faire stresser. Moi je procède par la recherche des écoles de formations que je répertorie pour voir si elles ont ma filière, j’essaie aussi de voir s’ils ont une bonne réputation, là je les propose à ma belle-sœur. Si elle accepte de payer tant mieux. Dans le cas échéant, je vais à Ngoa-Ekellé ce n’est pas un souci. Pour moi l’essentiel c’est d’avancer. Certes tu peux avoir la compétence, mais à un moment donné pour avancer dans le monde professionnel, il te faut les diplômes. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas voulu commencer à travailler et à signer des contrats dès maintenant », défend-t-il.
Espace commercial
Quant aux commerçantes dans les marchés, l’air n’est pas de toute joie. Elles se demandent s’il y aura bel et bien rentrée scolaire. Bibiche, commerçante du marché Mokolo à Yaoundé, signifie son déplaisir. « C’est un peu dur présentement. Dire que l’on ressentirait la rentrée dans ce marché serait une pure baliverne. Il n’y a pas d’affluence et le cout de vente a plutôt diminué. On dirait que les parents prennent encore l’élan », déclare-t-elle avec contrariété. Tout compte fait, la concentration, la droiture et le dynamisme, sont des accessoires avec lesquels les jeunes élèves et étudiants devraient se vêtir pour une suite meilleure de leur cursus.
S.E