Situation épidémiologique du Cameroun : Le Minsanté au contrôle

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Le Ministre de la Santé Publique,  Dr Manaouda Malachie, a donné un point de presse le 10 Septembre 2024 au Centre des Opérations d’urgences de santé publique à Yaoundé relativement à la situation épidémiologique du Mpox et des autres urgences de Santé publique au Cameroun.

Lutter contre la désinformation et la mésinformation en apportant des éclaircis sur la situation épidémiologique de la variole du singe et des autres urgences de Santé Publique au Cameroun à savoir le choléra, la diphtérie et la Covid-19, tel était l’objet du point de presse donné mardi dernier par le Minsanté. Parlant du MonkeyPox (Mpox) dit Variole du Singe, qui se caractérise par une fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires couplées à une fatigue et une éruption cutanée, le Dr MANAOUDA a annoncé qu’un don de vaccins est en cours. « Nous nous réjouissons d’avoir été contactés par le directeur général de Africa CDC qui se propose de faire au Cameroun un don de 500 doses de vaccin en attendant se commander évidemment par l’OMS. Lesdits vaccins qui ont déjà faits l’objet d’utilisation dans plusieurs pays en épidémie, sont principalement indiqués chez les personnes à risque notamment les personnels de santé des zones endémiques. », a affirmé Malachie Manaouda lors du point de presse.

Loin d’être une fatalité, la variole du singe est une maladie évitable grâce à la dispensation du vaccin. En effet,  deux souches du virus ont été identifiées à ce jour notamment le clade 1 et le clade 2. « En guise de précision et de mise à jour des informations, je voudrais relever ici qu’un variant du clade 1 notamment le clade 1b a été récemment découvert. Mieux que les précédents, sa contagiosité et sa virulence sont plus significatives sur la foire des données épidémiologiques et d’analyse effectuée sur les prélèvements à l’Est de la République Démocratique du Congo. Il est d’ailleurs celui qui tend à se propager un peu de partout en Afrique », a-t-il ajouté.

Depuis le début de l’année, le Cameroun a comptabilisé 46 cas suspects dont 6 ont été confirmés avec malheureusement 2 décès. Les régions ayant enregistré les cas confirmés sont celles du Sud-Ouest,  du Nord-Ouest,  du Littoral et tout récemment du Centre. « Alors que le dernier cas confirmé remontait au 15 avril 2024, un nouveau cas a été confirmé dans le district de Ndikinimeki dans la région du centre, le 7 septembre 2024. Il me paraît important de préciser qu’aucun cas identifié et confirmé dans notre pays n’est lié au nouveau variant de clade 1 évoqué plus haut comme étant en circulation dans les pays en épidémie et dont la létalité tout autant que la contagiosité apparaît du plus important. », a clarifié le Dr MANAOUDA MALACHIE.

Pour ce faire, dans le cadre de la plate-forme One Health entendu comme Une seule santé, des activités ont été entreprises pour limiter une éventuelle flambée de cas. Il s’agit du renforcement de la surveillance dans le secteur de la santé humaine, animale et environnementale, du renforcement des capacités d’acteurs des différents secteurs sur la question des cas de Mpox, des renforcements des capacités de diagnostic du Mpox, de l’élaboration et de la diffusion des outils multisectoriels de sensibilisation.

En même temps, ce point de presse mettait également un accent sur les autres urgences de Santé publique en cours dans le pays. S’agissant de la pandémie Covid-19, on enregistre à ce jour un cumul de 125 548 cas positifs pour 1974 décès soit un taux de létalité de 1,6%. 300 cas ont été enregistrés et aucun décès notifié. « A la suite de la résurgence des cas dans certains pays du monde en 2024, nous avons pris des mesures pour renforcer au moins la surveillance sur l’étendue du territoire national et notamment aux frontières aériennes de notre pays. La Covid-19 fait désormais partie des maladies qui sont gérées en types par le système de santé camerounais. », a indiqué le Ministre de la Santé.  Dans la même veine, il a rappelé que 05 cas de fièvre jaune ont été notifiés dans l’Adamaoua, le Centre, le Littoral, et le Nord. En ce qui concerne la rougeole, 708 cas ont été confirmés et 25 districts de Santé ont connus une épidémie. « Les activités de renforcement de la surveillance sont mises en œuvre. Des journées nationales et locales de vaccination sont également prévues au cours de l’année 2024 lors des mois d’octobre et de novembre pour renforcer davantage l’immunité chez les enfants de moins de 5 ans. », a-t-il expliqué.

Les inondations survenant dans le pays ont aussi fait montre de discussion au cours de ce moment de communication du Minsanté. « La situation d’inondation dans les régions du Nord, de l’Extrême nord indique qu’environ 35 000 ménages ont été sinistrés », telle était sa précision. Il se propose par ricochet de tenir une réunion élargie avec tous les acteurs du système vendredi à Maroua et rassure l’opinion publique que la surveillance épidémiologique demeure active et tributaire de la conjoncture sanitaire mondiale.

SOPPI EYENGA

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