Après avoir été élevé au rang d’agence de santé publique autonome par l’Union Africaine en février dernier, les Centres de contrôle et de prévention des maladies africains (CDC Africa), continuent de renforcer leur position et leur influence au niveau continental.
Des négociations sont actuellement en cours, apprend-on, pour mettre en place un éventuel mécanisme continental de déclaration de pandémie, sous le contrôle du CDC Africa, en vue de réduire la dépendance du continent à l’égard des autres régions.
De nouveaux cas de variole du singe au Nigéria
En Afrique de l’Ouest, les autorités sanitaires ont noté 10 nouveaux cas confirmés de Monkeypox (variole du singe) le 5 juin dernier, portant le total des cas confirmés à 31 en 2022, renseigne Outbreak News Today. Les dix nouveaux cas confirmés ont été signalés dans six États à savoir Edo deux cas ; Rivers deux cas ; Plateau deux cas ; Lagos deux cas ; Ondo un cas et Imo un cas. Sur les 31 cas confirmés, 21, soit 67 %, ont été signalés chez des personnes âgées de 21 à 40 ans. De septembre 2017 au 5 juin 2022, le Nigeria a signalé 257 cas confirmés et neuf décès soit 1 décès en 2022.
Campagne de vaccination, une priorité pour la CDC Africa
Selon le CDC Africa, le continent doit être la priorité pour le lancement d’une campagne de vaccination mondiale contre la variole du singe, en tant que zone endémique. C’est ce qu’a indiqué Ahmed Ogwell Oumad, directeur par intérim de l’institution panafricaine, le 16 juin dernier. « Notre position est que la vaccination soit un outil important et qu’elle doit commencer ici en Afrique». Selon le responsable CDC Africa, à ce jour, quatre pays africains ont signalé un nombre cumulé de 1.405 cas endémiques de variole du singe et 62 décès au cours de l’année 2022, soit un taux de létalité de 4,4 %. La variole du singe est endémique au Cameroun, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et au Nigeria, notant que « deux autres pays, le Maroc et le Soudan, enquêtent sur des cas suspects », d’après M. Ogwell. Les entités comme l’Union Européenne a déjà manifesté leur intention de procéder à des achats groupés de vaccins et autres traitements contre cette zoonose.
Concernant les vaccins, Ahmed Ogwell Oumad a indiqué que l’un des outils clés face à l’épidémie de variole du singe était l’utilisation de vaccins et que l’Afrique utilisait les vaccins contre la variole, qui, selon lui, offrent une très haute protection. Il a toutefois appelé la communauté internationale à assurer une répartition équitable des vaccins. « Nous attendons avec impatience de voir une situation où l’épisode de thésaurisation constaté lors de la Covid-19 ne se reproduira pas dans cette situation. Nous espérons que la disponibilité des vaccins sera basée sur les endroits où le risque est le plus élevé plutôt que sur qui y a accès en termes d’achat et de fabrication », a-t-il déclaré.
Cameron EDOA