Eneo : La cession des 51% parts d’Actis se déporte à la CCI

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(Green And Health News) – Face au refus du régulateur camerounais du secteur de l’électricité d’approuver une partie des investissements réalisés par le fonds d’investissement britannique, la cession des parts d’Actis dans Eneo a été portée devant la Chambre de Commerce International (CCI) de Paris.

Le dossier de la cession des 51% des parts du fonds d’investissement britannique Actis dans Eneo, opérateur du secteur de l’électricité au Cameroun, prend un nouveau tournant après des mois de blocage. Selon des indiscrétions, ce retard serait dû au refus de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel) d’approuver un portefeuille d’investissements de 60 milliards de FCFA revendiqués par Eneo.

L’entreprise a décidé de porter l’affaire devant la Chambre de Commerce Internationale (CCI) de Paris, en vertu du contrat de concession avec l’État camerounais. L’objectif étant de réévaluer la portion des investissements de l’entreprise en attente de validation, conformément aux termes du contrat de concession entre l’État du Cameroun et l’opérateur.

Ainsi, ce recours à l’expertise technique auprès de la CCI de Paris devrait permettre de lever les ambiguïtés entourant la valorisation des investissements d’Eneo. Une fois cette évaluation effectuée, il devrait être possible de réajuster la situation financière de l’entreprise et de faciliter la poursuite des négociations liées à la cession des parts d’Actis dans Eneo. Le fonds d’investissement britannique exige à Yaoundé, une enveloppe comprise entre 100 milliards et 125 milliards de FCFA. Un ticket de sortie résultant d’une due diligence menée par le cabinet camerounais Financia Capital, mais qui est bien au-dessus de l’offre formulée par le Comité interministériel camerounais chargé des négociations, soit, pas plus de 80 milliards de FCFA avait appris EcoMatin.

Dans le cadre de cette opération, le gouvernement camerounais a décidé de réaliser un inventaire physique des actifs de distribution d’Eneo, précisément dans les régions du Centre et du Littoral. Cet inventaire précisera, pour chaque installation de distribution, ses principales caractéristiques techniques, son état général et sa valeur comptable estimée. Il s’agit pour les autorités camerounaises d’évaluer le cahier de charges d’Eneo, qui précise les obligations de délégation de service public auxquelles il doit satisfaire. Le rapport attendu éclairera également sans doute sur la valorisation de cette entreprise.

Eneo affirme avoir considérablement amélioré l’accès à l’électricité au Cameroun, avec un taux passant de 56% en 2014 à 75% au 31 décembre 2024 grâce à un investissement chiffré à 400 milliards de FCFA sur la période 2014 à 2024. Notons qu’en 2024, le budget d’investissement était à 52,5 milliards de Fcfa soit 12,42 milliards de Fcfa de moins (-19,10%) par rapport aux 65 milliards de Fcfa consentis en 2023. Cette baisse serait liée à la situation financière de l’entreprise qui, en fin 2024, cumule une dette de plus de 500 milliards de Fcfa.

Source : EcoMatin

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