Energie renouvelable : La question du financement fait l’objet de discussion

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(Green And Health News) – Dans le but de promouvoir l’adoption des énergies renouvelables en Afrique francophone, la Génération Consciente pour l’Environnement et la Culture (GCEC) a organisé un atelier le 15 mars 2025 à Yaoundé sous le thème : « Transition énergétique inclusive et durable en Afrique francophone : un plaidoyer pour l’accès à l’énergie pour tous ».

L’objectif de cet atelier était de faciliter le dialogue entre les agences gouvernementales, les entreprises du secteur privé, les investisseurs et les organisations de la société civile afin d’encourager les investissements dans les projets d’énergie renouvelable. « Il est question de voir dans quelle mesure avoir un plaidoyer assez solides sur la question de la gouvernance en matière de transition énergétique et la question des financements des projets sur la transition énergétique ; voir comment est-ce que les pays de la sous-région Afrique centrale peuvent travailler en collaboration pour mener à bien les plaidoyers solides ; convoquer la société civile qui est un maillon important dans ce processus pour sensibiliser d’avantage les gouvernants et les populations ; trouver les stratégies de communication sur la lever des fonds qui est aussi important pour la mise en place et l’implémentation des projets sur la transition énergétique » a déclaré le coordonnateur général de la GCEC Alain Bertrand Aboudi.

Défis de l’énergie renouvelable

L’accès à l’énergie en Afrique francophone demeure un défi majeur avec environ 600 millions de personnes en Afrique subsaharienne privées d’électricité. C’est une situation qui entrave le développement économique et social, limitant l’accès aux services essentiels tels que l’éducation et la santé. Aussi, la dépendance aux combustibles fossiles et à la biomasse traditionnelle pour la cuisson contribue à la déforestation et aux émissions de gaz à effet de serre, accentuant les problèmes environnementaux. Face à ces défis, la transition énergétique vers des sources renouvelables apparaît comme une solution incontournable. « Le gouvernement en matière de transition énergétique fait énormément pour atteindre les objectifs de 3000MW à l’horizon 2030 avec un mix énergétique ou les énergies renouvelables représenterons les 5%. Nous voyons ces derniers temps la mise en service des centrales d’énergie solaire notamment à Maroua et à Guider. Il y a aussi le barrage de Nachtigal dont les derniers groupes ont été mis en service il y a quelques mois » Bodiong Guefano, chef service des énergies et de la Menoua au Ministère de l’eau et de l’énergie.

Face aux avancées en matière d’énergie renouvelable au Cameroun, celles-ci accusent encore beaucoup de difficultés notamment d’ordre financières. « La première difficulté est en termes de financement. C’est difficile de mobiliser des financements et les projets à énergie renouvelable sont des projets qui demande de financement lourd. Mais, ces projets sont faits de manière crescendo.  Je pourrai conseiller aux jeunes de s’intéresser aux énergies renouvelables parce qu’il y a beaucoup d’opportunité d’emploi et d’entreprenariat » a rajouté BodiongGuefano.

L’Afrique francophone dispose d’un potentiel considérable en énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne, qui restent largement sous-exploitées. Cependant, le manque d’investissements, d’infrastructures adéquates et de politiques favorables freine le développement de ces ressources. Les investissements requis pour transformer le système énergétique africain sont estimés à environ 190 milliards de dollars par an, dont 25 milliards dédiés à l’accès à l’énergie. « Concernant la transition écologique et énergétique au Cameroun, plusieurs difficultés malheureusement sont encore persistante. La première difficulté c’est la connaissance de la question. Plusieurs personnes, lorsqu’on évoque le concept de transition énergétique ne savent véritablement pas à quoi ça renvoie. Il faut d’abord faire connaitre le concept à la grande majorité pour que la plupart des acteurs sachent véritablement de quoi il est question. L’autre difficulté majeure est liée au politique notamment aux stratégies gouvernementales mise sur pied pour pouvoir atteindre les objectifs liés aux énergies renouvelables. La dernière difficulté est liée au financement parce que la volonté politique et citoyenne peut être là, mais si les moyens adéquats pour pouvoir accompagner cette transition de manière accéléré ne sont pas disponible, le défis restera toujours majeur » affirme Miguel Obam, secrétaire général de la GCEC.

Rappelons que cet atelier a connu le partenariat de la Coalition d’Afrique Francophone pour la promotion des Énergies Renouvelables (CAFER), The African Climat Foundation (ACF) et Global Greengrant Fund.

A.B

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