Filière riz : 9 milliards de FCFA pour développer le secteur au Cameroun

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) a annoncé l’octroi d’une subvention de 9 milliards FCFA à la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) et à l’Upper Nun Valley Development Authority (Unvda) pour soutenir une production additionnelle de 30 000 tonnes de riz en 2026. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du Plan intégré d’import-substitution agro-pastorale et halieutique (Piisah) pour l’exercice 2026.
Dans le cadre du Plan intégré d’import-substitution agro-pastorale et halieutique (PIISAH) 2026, des ressources seront allouées pour booster la production rizicole dans les zones clés comme la vallée du Ndop (UNVDA). Concrètement, il s’agit d’acquérir des équipements agricoles (tracteurs, moissonneuses-batteuses…), de moderniser la culture et de mettre en place un fonds pour acheter la production des riziculteurs.
Selon le Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2025-2027, le Cameroun ambitionne de tripler sa production nationale de riz d’ici 2027, passant de 140 710 tonnes à 460 000 tonnes. Conformément à la stratégie nationale de développement de la filière riz, dotée d’un budget global de 385 milliards FCFA, l’objectif à long terme est d’atteindre 750 000 tonnes d’ici 2030, ce qui correspondrait à un taux d’autosuffisance de 97%.
Défis à relever
Même avec ces investissements, la production nationale aura toujours des problèmes pour répondre aux exigences de la demande. En 2020, la consommation du riz était déjà estimée à 576 949 tonnes, et cette estimation ne cesse d’être grandissant. Le Cameroun restera par conséquent dépendant des importations, avec un manque à gagner d’au moins 110 000 tonnes en 2027. Bref, l’autosuffisance, c’est pas pour tout de suite
Contexte de vulnérabilité alimentaire
Le contexte est tendu niveau sécurité alimentaire. Selon les données officielles, entre octobre et décembre 2025, environ 3,12 millions de Camerounais (11% de la population) sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë soient 249 306 personnes en urgence, 2,87 millions en crise. Par ailleurs 6,19 millions de camerounais (21% de la population) sont également sous pression alimentaire.
Le chemin vers l’autosuffisance alimentaire est encore long pour le Cameroun, mais ces efforts de production locale sont un pas dans la bonne direction pour réduire la dépendance aux importations et nourrir une population en croissance.
Françoise ESSONO



















Green And Health news a été crée afin de contribuer au developpement médiatique au Cameroun.