L’annonce a été faite lors d’un forum des Parlementaires, des leaders d’opinions et de la société civile sur le paludisme organisé par Impact Santé Afrique du 5 au 7 mars dernier à Yaoundé. Un événement de trois jours qui a réuni des acteurs de haut niveau, parlementaires, experts en santé publique et des représentants de la société civile de 11 pays d’Afrique.
La Coalition des parlementaires pour l’élimination du paludisme en Afrique (COPEMA) est une initiative novatrice qui vise à mobiliser les Parlementaires grâce à des actions concrètes, en collaboration avec les leaders d’opinions et la société civile pour faire face au paludisme qui entrave le développement économique, social et humain de l’Afrique. « Ce qui va changer c’est la prise de conscience des états. Il y a eu 11 ministres à Yaoundé pour travailler sur le paludisme. Donc c’est bien une prise de conscience et aujourd’hui avant la clôture il y a eu la création d’une coalition de parlementaire en Afrique. Ça va nous permettre de travailler en étroite collaboration et d’échanger les expériences dans chaque État et de se retrouver de temps en temps pour essayer de partager ce que nous avons fait dans chaque État et voir ce que le degré d’évolution de ce que nous sommes en train de mettre sur pied » a déclaré l’Honorable Ndjip Bienvenu, Député de la nation.
Le but de ce forum est d’établir une feuille de route pour une politique accrue pour un engagement sociétal dans la lutte contre le paludisme avec un mécanisme de responsabilisation clair. « Les recommandations premières sont déjà d’aller ensemble dans la dynamique de travailler main dans la main et de nous entraider parce qu’on sait qu’aujourd’hui, quand on parle d’Afrique, ce n’est pas seulement les 11 pays qui sont les plus touchés, il y en a ceux qui ont fait des avancées et qui ne sont plus sur la liste rouge. Il y a d’autres qui ont fait beaucoup d’étapes et maintenant ceux qui sont en cours de traitement. C’est pour cela aujourd’hui, c’est salutaire d’avoir les parlementaires, la société civile, les leaders d’opinion et c’est à nous aussi d’aller vers le secteur privé parce qu’on sait qu’aujourd’hui dans cette lutte, tout le monde doit être de mise à commencer par les relais communautaires qui sont au niveau de nos villages qui sont dans nos quartiers et qui travaillent d’une manière rapprochée avec les populations » a affirmé l’Honorable Juliette Zinga du Sénégal.
Notons qu’au cours des 15 premières années, de grands progrès ont été réalisés dans la réduction du paludisme. Cependant, depuis 2017, les progrès sont au point mort. Le paludisme reste une maladie dévastatrice, de manière disproportionnée impactant l’Afrique, avec 94 % des cas mondiaux et 95 % des décès survenus sur le continent africain. 12 pays dont 11 en Afrique (Burkina Faso, Cameroun, République Démocratique du Congo, Ghana, Mali, Mozambique, Niger, Nigeria, Soudan, Ouganda et République-Unie de Tanzanie) et l’Inde sont collectivement responsables de plus de 70 % de l’incidence mondiale du paludisme et 73 % de la mortalité mondiale due au paludisme. Cela se traduit par 166 millions de cas et 423 000 décès dans ces pays en 2022. Les enfants de moins de 5ans et les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables.
Albert BOMBA