Programmes de nutrition : L’UNICEF reçoit une subvention de 10 millions d’euros de la KfW

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Dans l’optique de soutenir les programmes de nutrition dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord du Cameroun, l’Unicef a reçu une subvention de 10 000 000 d’euros de la KfW, la Banque allemande de Développement.

C’est un financement qui arrive à point nommé pour améliorer l’état de santé et de nutrition de 336 580 enfants de 0 à 59 mois, 316 490 adolescents dont 65 % de filles adolescentes et 575 300 femmes enceintes. Le programme vise également à réduire la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans, à garantir que les jeunes femmes et les mères aient accès aux ressources nutritionnelles pour prévenir la malnutrition et les carences en micronutriments et à améliorer l’accès aux services de santé reproductive autodéterminés. « Cette contribution cruciale de la KfW aidera l’UNICEF à garantir que les enfants des régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord du Cameroun reçoivent la protection, les soins et la nutrition dont ils ont besoin pour survivre et s’épanouir malgré la crise en cours » a affirmé Nadine Perrault, Représentante de l’UNICEF au Cameroun.

Selon les données enregistrées par l’EDS 2018, la malnutrition chez les jeunes femmes est un problème sérieux dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est. Alors que 6,1% des femmes sont malnutries au niveau national, la prévalence augmente à 16,3% et même 17,8% dans les régions de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord respectivement. L’anémie chez les filles adolescentes est également un problème majeur, tout comme les grossesses précoces qui affectent l’état de santé des nouveau-nés. Le pourcentage d’enfants en bas âge souffrant de retard de croissance varie de 37% dans les régions de l’Est et de l’Extrême-Nord à 41% dans le Nord.

Selon l’Unicef, la malnutrition touche à la fois les réfugiés et les femmes et enfants camerounais vivant dans les communautés hôtes. Sur les 353 000 réfugiés fuyant l’insécurité en RCA accueillis au Cameroun, 94% vivent dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Est. Cette situation exerce une pression significative sur les ressources naturelles, les terres et les services sociaux de base dans les zones d’accueil.

Dans l’Extrême-Nord, les problèmes de sécurité demeurent la source majeure des déplacements. Soit en résidant chez des familles d’accueil, soit en s’installant dans des camps improvisés, les personnes déplacées à l’intérieur du pays y trouvent refuge. On dénombre aussi 115 000 réfugiés nigérians dans le bassin du lac Tchad, dont 75 000 résidents au sein du camp de Minawao, situé dans la division de Mayo-Tsanaga. Au centre de transit de Gourenguel, en 2023, 8 290 individus ont été accueillis, dont 72% étaient des enfants et 20% des femmes. L’Extrême-Nord est donc un carrefour des voies de communication essentielles entre le Cameroun, le Tchad, le Nigeria et le Niger, une zone marquée par des enjeux de sécurité. Il est important de noter que cette crise affecte profondément l’accès à la nourriture et aux services de base pour les mères et les enfants.

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