Gynécologie-Obstétrique : Le 32ème congrès Sogoc lancé à Yaoundé
Le 32ème congrès Sogoc a été lancé ce 11 avril 2024 au Palais des congrès de Yaoundé sous le thème « La gynécologie-obstétrique en Afrique sub-saharienne : Entre tradition et modernité ». Ledit lancement a été présidé par la Pr Richard Ndjock, Secrétaire général du Minsanté et représentant personnel du Ministre de la santé.
Ce 32ème congrès des Gynécologues et obstétriciens qui se tient du 10 au 13 avril 2024 au palais des congrès de Yaoundé a réuni autour de la table des spécialistes et experts de la santé de reproduction venus du Cameroun et de plusieurs autres pays d’Afrique pour échanger sur certaines questions cruciales liées à la santé de reproduction notamment avec les avancées technologiques. « Nous pensons qu’il faudrait qu’on travaille dans la mesure de pouvoir former des prestataires aux nouvelles techniques et leurs enseignés les moyens nouveaux que nous avons pour prévenir et pour prendre en charge les complications au cours de la grossesse. Lorsque nous aurons fait ça à notre niveau, Nous aurons gagné un certain nombre de vies » a déclaré Pr Emile Mboudou, président de la SOGOC et par ailleurs Directeur General de l’hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala.
Il a d’ores et déjà rappelé certains aspects de la santé sont parfois dus à trois retards souvent négligés. « La mentalité maternelle à ce qu’on appelle trois retards. Le premier retard, c’est le retard au diagnostic, c’est-à-dire qu’on a une complication et on ne sait pas qu’on a cette complication ou alors la personne qui devrait poser au diagnostic n’a pas les compétences pour poser le diagnostic. Le deuxième retard c’est que maintenant on a peut-être posé le diagnostic mais il faudrait aller au centre de santé où on va avoir les soins et vous imaginez que ce n’est pas le problème de la santé, ça peut être maintenant un problème de la route, ça peut être que vous devez traverser une rivière ou alors vous devez aller loin et vous avez besoin d’une voiture. Le troisième retard quant à lui est que, lorsque maintenant ce malade qui aura été diagnostiqué et qui aura pris la route va arriver à l’hôpital, il y aura un retard de prise en charge, Il faudrait payer les soins et parfois le plateau technique n’est pas conforme ou alors n’est même pas disponible. Alors vous allez avoir un autre retard au cours duquel le malade peut décéder » a-t-il ajouté.
Le Dr GWET BELL Ernestine, Gynécologue obstétricien et par ailleurs vice-présidente du Congrès a exprimé sa joie et son satisfecit lors de la tenue de ce congrès. « Je suis d’abord soulagé et contente parce que comme vous le savez, je suis la vice-présidente du Congrès donc à ce moment-là, j’ai apporté beaucoup de soutien au comité d’organisation qui est brillantissime avec à sa tête le président de la Sogoc Pr Mboudou Émile. Ils ont énormément travaillé et le rendu me paraît excellent. Donc je ne peux être que contente heureuse. Nous avons aussi beaucoup de confrères qui sont venus de l’étranger au moins des 10 pays d’Afrique qui sont là de l’Europe. Je crois que c’est une occasion de partage scientifique et c’est vraiment exceptionnel très important. J’attends des jeunes médecins et spécialistes qu’ils puissent apprendre des choses ici et puis qu’il fasse des choses concrètes aussi pour que rendu chez eux et qu’ils puissent appliquer toutes les connaissances qu’ils auront acquises ici » affirme-t-elle.
A.B