Prématurité au Cameroun : Une lutte continuelle en Santé publique

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Le centre mère et enfant de la Fondation Chantal Biya a vibré le vendredi 17 novembre 2023 au rythme de la 13e édition de la journée mondiale de lutte contre la prématurité au Cameroun. Placée  sous le thème central «  Petits Gestes, Immense Impact : peau à peau immédiate pour chaque bébé, partout dans le monde », la cérémonie de commémoration officielle a été présidée par le ministre de la Santé Publique au Cameroun, le Dr Manaouda Malachie, et fortement meublée par des présences remarquables notamment, Mme la secrétaire générale de la fondation Chantal Biya, le représentant intérimaire de l’Unicef au Cameroun, les partenaires au développement et les membres de la société civile.

Au Cameroun, la prématurité constitue un problème de santé publique majeur  qui nécessite une intervention particulière et considérable dans l’espoir d’un réel changement. On note près de 90000 enfants qui naissent nouvellement tous les ans avec un poids inférieur à 2500g et avant le terme théorique de 37 semaines. 28 %  soit trois nouveaux nés sur dix décèdent des suites de complications liées à la prématurité. D’après le Ministère   de la  santé publique, les soins nécessaires pour la survie d’un prématuré varient entre 600000 et  1000000 Francs CFA ; somme n’étant pas à la portée de tous les camerounais au vu de la situation économique actuelle et de la vie chère qui prennent un rythme ascendant au jour le jour.

Il est à souligner que dans certaines structures hospitalières, il existe  un manque total de couveuses et l’absence d’un matériel sophistiqué pour assurer  la prise en charge des prématurés. L’importance d’un grand apport au niveau du plateau technique pour renforcer les possibilités de survies des différents cas se montrant ainsi plus que nécessaire.

Il est à rappeler qu’en novembre 2018 lors de la 8e édition de lutte contre la prématurité, des initiatives ont été prises par certains spécialistes en la matière pour baisser de manière considérable les décès du nouveau-né et du prématuré. Un réseau électronique de périnatalité où sont répertoriées la plupart des structures sanitaires de la ville de Yaoundé a de ce fait été mis sur pied.

Toutes ces mesures prises dans une seule et unique optique : réduire les risques de décès des nouveaux nés prématurés. C’est dans la poursuite de cette vision que le gouvernement camerounais organise chaque année pendant le mois de novembre une édition de lutte contre les problèmes liés à la prématurité au Cameroun.

Dans le cadre de la 13e  édition de la journée mondiale de la prématurité, le MINSANTE  a rappelé que les efforts du gouvernement ont permis de réduire le taux de mortalité néonatal de 31 à 28 décès pour 1000 naissances vivantes en 2011 et 2018. Ces résultats sont issus des dernières enquêtes de démographie et de santé. Au rang des efforts et des évolutions thérapeutiques, il a évoqué les récents équipements acquis dans la formation sanitaire : plus de trois cent incubateurs néonatals couveuses. En effet, le Cameroun expérimente également de manière assez satisfaisante la méthode de SOINS MERE KANGOUROU dont l’efficacité est plus qu’encourageante non seulement par le renforcement du lien entre le nouveau-né et ses parents mais  aussi par une amélioration de la survie des nouveau-nés.

Au cours de cette cérémonie, les parents de bébés prématurés ont témoigné leur gratitude à la première dame Chantal Biya pour son accompagnement. M. LEONARD KOUADIO,  représentant par intérim de l’Unicef au Cameroun a remis au MINSANTE  des couveuses et du matériel de prise en charge des nouveau-nés. Ceux-ci ont par la suite été remis à Mme HABISSOU BIDOUNG, secrétaire générale de la fondation Chantal Biya. Pendant tout ce mois de novembre, des actions visibles de sensibilisation sont mises en œuvre pour améliorer les connaissances, les pratiques et intérêts sur la prématurité afin de réduire ses conséquences tant sur le plan médical que socio-économique. C’est ainsi que sur les 1525 mères éligibles, 1221 ont bénéficié de la méthode de soins mère kangourou de qualité, soit un taux de réussite de 80 %.

Le Minsanté lance à cet effet une sonnette d’alarme à tous les acteurs de la santé, les organisations de la société civile, les décideurs  politiques et religieux ainsi que les partenaires techniques et financiers dans la perspective qu’ils puissent toujours avoir cette vision à l’esprit : Celle de réduire les conséquences liées au problème de prématurité au Cameroun.

Maria Meli

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