Violence basée sur le genre : L’Unfpa forme les formateurs sur la gestion des cas de VBG
Dans l’optique de lutter contre les violences faites aux femmes, l’Unfpa organise du 9 au 19 janvier 2024 à Douala un atelier de formation régional des formateurs sur la gestion des cas de VBG ciblant les acteurs du Cameroun et du Tchad afin de contribuer à l’amélioration de la qualité d’offre de service.
Contribuer à l’amélioration de la qualité de services VBG dans la région du Lac Tchad ; Accroître les connaissances et les compétences des prestataires de services au Tchad et au Cameroun sur la Gestion des cas VBG ; Mettre en place un pool des formateurs nationaux sur la Gestion des Cas VBG. Tels sont les objectifs qui seront atteints au terme de cet atelier qui a débuté ce 9 janvier 2024 dans la capitale économique du Cameroun. Notons que la formation a ciblé au total 35 personnes venant du Tchad et du Cameroun.
Les femmes ont subi les violences et les mauvais traitements de la crise de Boko Haram. Les expériences de ces femmes devraient façonner les politiques de lutte contre l’insurrection et leur contribution à une paix durable. La crise a touché particulièrement les femmes et les filles qui ont subi de viols, d’enlèvements, de mariages et de travail forcés, d’esclavagisme sexuel et ont été enrôlées dans un large éventail de rôles, notamment en tant qu’espionnes et bombes humaines. A cela s’ajoute d’autres formes de violations des droits humains dont les VBG qui sont normalisés dans ces régions culturellement et religieusement conservatrices.
Les risques de VBG se sont sensiblement accrus, alors que les déplacements massifs ont négativement impacté sur les réseaux communautaires de soutien ainsi que sur la disponibilité des services dans les structures étatiques. En 2022, 1999 femmes et filles survivantes de VBG ont été assistées dans la région de l’extrême au Cameroun et environ 3,520 dans la région du Lac au Tchad. Bien que ces chiffres soient élevés, ils ne représentent pas la totale réalité car plusieurs survivantes vivent les violences dans le silence à cause de la stigmatisation, gaps techniques et attitudes des prestataires de services.
Pour répondre à cette crise humanitaire, les Fonds des Nations Unies pour la Population mettent en place un programme humanitaire à travers l’amélioration de l’accès à la santé maternelle, le planning familial et la réponse aux violences basées sur le genre. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette formation des formateurs sur la gestion des cas VBG qui rentrent dans le cadre de l’amélioration de la qualité de services offerts aux survivants des violences basées sur le genre. Le matériel et les supports de formations qui seront utilisés au cours de cette formation des formateurs permettront aux participants d’acquérir des compétences nouvelles dans la gestion des cas VBG et de planifier la réplication la formation dans leurs zones d’origine respectivement.
A.B