Amélioration de la pêche maritime industrielle au Cameroun : Une réunion de concertation entamée

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La Cérémonie d’ouverture de la réunion de concertation sur l’amélioration de la gouvernance du secteur de la pêche maritime industrielle dans le domaine maritime de la République du Cameroun s’est tenue le 10 octobre 2024 à Yaoundé  avec pour thème central « Amélioration de la Gouvernance du secteur de la pêche maritime industrielle dans les zones territoriales du Cameroun ».

Améliorer la gouvernance dans le secteur de la pêche, évaluer ce qui a déjà été fait par le gouvernement et avoir des éléments suffisants pour proposer un projet de loi qui réponde au contexte. Tel est le dessein de cet atelier tenu jeudi dernier.  Aussi bien l’Assemblée Nationale avec les honorables députés, que la primature, et les administrations concernées, ont répondu à l’appel en tant qu’acteurs du processus de la chaîne de prise de décisions à l’effet de palier l’épineux problème de pêche illicite au Cameroun eu égard au carton rouge servi il y a quelques mois. « Je pense que les priorités de l’heure pour sortir du carton rouge c’est de continuer à mener des actions en vue de contrecarrer cette pêche illégale, non réglementée et non déclarée. Là également nous avons des aspects institutionnels et des aspects juridiques à améliorer et nous y sommes. Il s’agissait notamment d’un certain nombre de lacunes qui sont entrain d’être corrigées. », a affirmé Dr Henry Serge KEMGANG, Représentant du MINEPIA.

Reconnue par son caractère multidimensionnel, la pêche illégale non réglementée et non déclarée (INN) revêt des impacts ravageurs sur la communauté des pêcheurs tant sur le plan social, environnemental et économique avec des pertes de devises. Selon la dernière évaluation, au moins 790 000 tonnes de pertes de poissons sont enregistrées par an au niveau Africain. Cette réunion de concertation visait donc à améliorer et à renforcer la stratégie du Cameroun en matière de surveillance contrôle et suivi des activités de pêche. « Nous avons une stratégie qui existe depuis au moins une décennie. Nous travaillons pour améliorer cette performance et aujourd’hui nous avons une stratégie qui va jusqu’à 2029. Il est question au cours de ces assises de sensibiliser autour de ces priorités, également de voir notre niveau de performance et qu’est-ce qui nous manque, quels sont les gaps qui nous manquent pour pouvoir implémenter ces stratégies et rester performants » , a ajouté le Représentant du MINEPIA.

Par ailleurs,  avec la guerre en Ukraine qui a favorisé une résilience au niveau national, et les limites de la production de la volaille notamment une diminution de blé, l’Etat camerounais a entrepris des moyens de riposte. « Le gouvernement a mis sur pied une véritable politique d’import-substitution parmi laquelle la production locale de poisson. C’est un secteur en plein essor en Afrique Centrale. Pour nous en tant que parlementaire, il est question donc d’améliorer les conditions de vie de nos populations tant dans la sécurité alimentaire que dans la production locale de ces poissons et d’après quelques recherches les variétés de poissons qui se retrouvent dans nos côtes sont assez impressionnantes.  C’est une ressource qu’il ne faut pas négliger et le chef de l’Etat,  Son Excellence Paul Biya a donc veillé à faciliter la mise en place de la politique d’import-substitution notamment en ce qui concerne l’acquisition des bateaux de pêche exonérée des TVA », a appuyé l’Honorable Saya Moustapha Secrétaire à l’Assemblée Nationale.

En rappel, une mutualisation avec le ministère de la défense existe depuis 2013 et induit à des résultats probants. Pour l’heure, c’est la finalisation de la loi sur la pêche et sur l’aquaculture avec un certain nombre d’avancées significatives principalement en matière de sanctions pour aspirer à une amélioration et à un suivi des produits de pêche frais sur le marché camerounais à travers des contrôles à supervision.

SOPPI EYENGA

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