Journée mondiale sans tabac : Le Centre La Vie dit non à l’influence de l’industrie du tabac sur les jeunes

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A l’occasion de la journée mondiale sans tabac,  Le Centre La Vie a organisé la 3ème édition des journées portes ouvertes le 31 mai 2024 à l’hôpital central de Yaoundé sous le thème « protéger les enfants de l’ingérence de l’industrie du tabac ».

La Journée mondiale sans tabac 2024 a pour objectif de mettre fin à la stigmatisation de la jeunesse avec des produits du tabac toxiques. Un forum a donc été proposé aux jeunes, aux décideurs politiques et aux défenseurs de la lutte antitabac afin de discuter de ce problème et d’encourager les autorités à mettre en place des politiques qui protègent les jeunes contre les pratiques manipulatrices de l’industrie du tabac. Malgré la baisse du tabagisme au fil des années grâce aux actions des acteurs de la lutte antitabac, il est essentiel de faire davantage pour protéger les jeunes qui sombrent de plus en plus au tabac. « Le ministère de la Santé publique en collaboration avec le comité national de lutte contre la drogue à l’hôpital centrale organise des journées portes ouvertes pour sensibiliser la population sur les méfaits du tabagisme actifs et passif. Ces journées portes ouvertes vont cristalliser des ateliers autour des parents de la réduction des risques de la nutrition dans le sevrage et ateliers de dépistage et conseils » déclare Dr Marileine Kemme Kemme, médecin addictologue.

La journée mondiale sans tabac a permis de revoir certaines mesures prises par le gouvernement du Cameroun à savoir la prévention et la sensibilisation. « Cette célébration nous permet de mettre en exergue toutes les mesures qui sont prises au niveau du gouvernement camerounais pour la lutte contre le tabagisme, il s’agit véritablement de prévention primaire et de sensibilisation. La particularité aussi de cette édition, c’est que nous avons lancé un défi à nos patients, c’était le défi ‘’Un mois sans à tabac’’ et nous allons primer tous ceux qui seront restés sans consommer pendant un mois. La prise en charge nécessite encore des efforts des familles et du gouvernement, donc elle n’est pas gratuite et on espère que des efforts seront faits pour qu’elle soit subventionnée comme dans les autres programmes » rajoute Dr Marileine Kemme Kemme.

Les parents constituent un repère, une ressource normative que l’enfant mobilise pour se définir et orienter son comportement, et cette configuration relationnelle et éducative le protège d’une consommation régulière de substances. « Je conseille aux parents de rester dans le dialogue et chercher à comprendre pourquoi l’enfant consomme de la drogue. Si l’enfant est déjà dans la consommation, le parent doit un peu réguler et essayer de manager avec l’enfant pour que la prochaine fois cette erreur ne puisse plus arriver. Si le parent se rend compte qu’il essaye le dialogue et que ça ne passe pas, il doit s’orienter vers les professionnels (Un addictologue, un psychologue) qui vont essayer d’échanger avec l’enfant. Généralement, les enfants ont le sentiment de ne pas être compris par le parent, il faudra donc faire cet effort de pouvoir le comprendre et le rassurer dans son contexte » affirme Dr Ndjocki Joseph, Psychologue.

Selon l’addictologue Kemme Kemme, 1 100 000 personnes sont impliqués dans le tabagisme passif au Cameroun et 7 millions de personnes souffrent de tabagisme passif. Le nombre de personnes qui sont impliquées dans le tabagisme passif est plus élevé que celles qui fument réellement.

A.B

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