Lutte contre le paludisme : Plus de 2 000 décès enregistrés en 2024

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(Green And Health News) – A l’occasion de la 18ème journée mondiale du paludisme célébrée sous le thème « Réinvestir, réimaginer et raviver nos efforts communs pour mettre fin au paludisme », le conseiller technique no1 du Minsanté EYENGA NJOMO Elysée a présidé au nom du Dr Manaouda Malachie la cérémonie officielle de commémoration le 25 avril 2025 à Yaoundé.

Cette journée était une fois de plus l’occasion pour le Cameroun de renouveler son engagement à éliminer le paludisme qui a causé plus de 2 000 décès en 2024 selon le programme national de lutte contre le paludisme, dont la majorité concerne des enfants de moins de cinq ans. Egalement, près de 3 millions de cas de paludisme ont été enregistrés en 2024, soit un peu moins qu’en 2023. Dans son discours de circonstance, le conseiller technique no1 du Minsanté EYENGA NJOMO Elysée a révélé qu’un plan axé sur le renforcement de la prévention et l’amélioration de la prise en charge est en train d’être mis en œuvre au Cameroun. « Le Plan Stratégique National de Lutte contre le Paludisme 2024-2028 adopté et, actuellement en cours de mise en œuvre est axé sur le renforcement de la prévention et l’amélioration de la prise en charge, notamment pour les femmes enceintes et les jeunes enfants. Dans cet esprit, et conformément aux conclusions de la conférence ministérielle des pays à haut fardeau palustre tenue à Yaoundé en mars 2024, le Cameroun a souscrit à la Déclaration de Yaoundé qui proclame notamment que ‘’personne ne doit mourir du paludisme’’ » a-t-il affirmé.

Il note aussi que cette déclaration, véritable feuille de route commune vers l’élimination du paludisme en Afrique, a formulé sept mesures fortes pour accélérer la riposte, à l’instar du renforcement de la volonté politique, de l’utilisation stratégique des données, de la coordination multisectorielle, du soutien aux systèmes de santé et de la promotion de partenariats innovants.

Prenant la parole à son tour, le représentant de l’Oms au Cameroun, Dr Magaran Monzon Bagayoko a réaffirmé son engagement au nom du système des Nations Unis et de l’ensemble des partenaires techniques et financiers son engagement en faveur de l’élimination du paludisme qui demeure l’une des principales causes de morbidité et de mortalité au Cameroun.

Traitement Préventif Intermittent (TPI) du paludisme pendant la grossesse

Selon le Minsanté, le Traitement Préventif Intermittent (TPI) pendant la grossesse s’est étendu. Pour preuve, plus d’une femme enceinte sur deux en a bénéficié en 2024. Dans le Nord du pays la chimio-prévention saisonnière protège désormais presque tous les enfants de moins de cinq ans durant la saison des pluies. L’ensemble de ces mesures préventives, conjugué à la gratuité du traitement pour les moins de cinq ans et à la subvention des soins pour les femmes enceintes, a permis de mieux protéger les familles et de réduire progressivement la charge de morbidité. « Les enfants de moins de 5ans et les femmes enceintes restent les plus durement touchés par le paludisme. La lutte contre le paludisme se heurte à des défis multiples qui sont d’ordres politiques, sociaux et environnementaux. Ces facteurs aggravent la vulnérabilité de certaines populations à savoir les enfants et les femmes enceintes, les populations déplacées, les réfugiés et les communautés dites vulnérables » a déclaré Dr Magaran Monzon Bagayoko.

Par ailleurs, la gratuité des soins pour les moins de cinq ans et la subvention dédiée au suivi et à la prise en charge des femmes enceintes s’inscrivent désormais dans la Couverture Santé Universelle (CSU) récemment lancée. Des actions qui améliorent, à coup sûr, l’accès aux services de santé pour les plus vulnérables.

Albert BOMBA

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