Violence faite aux femmes : Onu Femmes et l’Ambassade du Japon au Cameroun disent Stop

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La campagne annuelle internationale des 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles a démarré le 25 novembre dernier à Yaoundé. Cette campagne a pour thème « Unissez-vous ! Investir pour prévenir la violence contre les femmes et les filles » et le gouvernement du Japon a une fois de plus sollicité le Cameroun pour mener cette lutte.

Du 25 au 10 décembre, plusieurs activités sont organisées au Cameroun dans le cadre de la lutte contre les violences basée sur le genre à l’égard des femmes et des jeunes filles. Ces activités sont concentrées autour des conférences de sensibilisation dans les écoles, des échanges avec des étudiants, des formations, des concours. Le tout concourt à renforcer les défenses en faveur des femmes. « C’est un contexte de célébration de ces jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et les filles. Il s’agit de 16 jours de communication qui a été initié par Ban Ki-moon, ancien secrétaire du système des Nations Unis qui a demandé qu’avec le haut niveau de prévalence des violences faites aux femmes et aux filles qu’une journée ne suffit pas, qu’il fallait consacrer deux semaines à communiquer autour de cette question pour que les acteurs puissent s’engager afin de faire le plaidoyer pour que les états puissent mettre des budgets et des programmes pour arriver à éradiquer ce phénomène qu’on appelle ‘’la pandémie mondiale des violences faites aux femmes et aux filles’’. Toutes les femmes du monde sont soient des victimes, soient des cibles de ces types de violence, et aujourd’hui, cette campagne nous permet d’en parler » a affirmé Marie Pierre Raky Chaupin, représentante Onu Femmes au Cameroun.

Onu Femmes Cameroun a bâti un projet avec le Japon qui vise à aider les femmes et les filles à se relever. « Nous savons donc cibler 5 communes et les maires de ces communes sont là avec nous. Nous avons beaucoup travaillé avec les survivantes et les personnes qui ont été impactées. Aujourd’hui, nous avons partagé tous ces bons résultats avec les acteurs notamment les médias et en présences des  principales bénéficiaires, les communes qui sont impacté par les crises du Nord-ouest et du Sud-Ouest» déclare la représentante Onu Femmes au Cameroun.

« Avec les efforts que le gouvernement fait pour soutenir la jeune fille et la femme à Babadjou, les organismes comme Onu Femmes et le Japon s’y mêlent et nous nous sentons rassurer. Dans la région de l’Ouest, nous sommes une commune qui se retrouve entre les deux régions en crise, c’est-à-dire nous avons une frontière entre le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Vous comprenez donc que les déplacés internes chez nous sont les plus nombreux. Les plus sensibles sont les femmes et les enfants qui viennent à pied pendant que les gens plus fort vont plus loin. Nous avons donc la cible qui est vraiment visée par Onu Femmes » affirme Tsangue Giselle, Maire de la commune de Babadjou.

Féminicide dans la région de l’Est Cameroun

Un cas de feminicide signalé au Cameroun lundi dernier dans la région de l’Est. Audrey Nguele, âgée de 17 ans et élève au Lycée de Diang à 30 km de Bertoua est décédée des suites d’hémorragie interne après avoir été brutalement bastonnée par son copain à Diang, région de l’Est.

Elle vivait maritalement avec son concubin. Ce dernier, méconnu de la famille de la victime, a court-circuité toutes les cautions familiales pour la convaincre de venir vivre avec lui. Le 26 novembre 2023, au cours d’une dispute, il l’a violemment bastonnée au point où elle  a perdu du sang. Conduite d’urgence à l’hôpital régional de Bertoua, Audrey a pris 5 poches de sang. Malgré cette intervention, elle a malheureusement  succombé à ses blessures lundi matin. Son criminel de bourreau dont nous ignorons encore l’identité  est décrite comme un homme violent. Il médite son sort en ce moment dans la cellule de la brigade de gendarmerie de Diang.

Cette nouvelle affaire de féminicide suscite l’indignation et met en lumière une fois de plus la tragédie des violences conjugales qui persistent dans la société. Elle appelle à une réflexion profonde sur les mesures à prendre pour protéger les femmes et les jeunes filles contre de tels actes de violence au sein de leurs foyers.

Albert BOMBA

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