16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre
La campagne annuelle internationale « 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles » a démarré le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et prend fin le 10 décembre, qui marque la Journée des droits humains.
La campagne a été lancée par des activistes lors de l’inauguration de l’Institut international pour le leadership des femmes en 1991. Cette campagne offre aux personnes et aux organisations du monde entier une stratégie de mobilisation appelant à la prévention et à l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles.
En soutien à cette initiative de la société civile, le Secrétaire général des Nations Unies a lancé en 2018 la campagne « Tous Unis, d’ici à 2030, pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes », qui se déroule parallèlement à la campagne « 16 Jours d’activisme ».
Chaque année, la campagne « Tous UNiS ! » se consacre à un thème spécifique. Celui de cette année, « TOUS UNiS ! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles ! » et la campagne encourage les citoyens à montrer à quel point ils ont à cœur de mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles et à faire connaître les actions qu’ils mènent pour faire de ce monde un monde sans violence envers les femmes. Cette année, elle a aussi pour but d’inviter les responsables gouvernementaux du monde entier à expliquer quels investissements sont faits dans la prévention de la violence fondée sur le genre.
Dites Non – Tous Unis ! depuis 2009
En soutien à la campagne menée à l’échelle du système des Nations Unies et au renforcement de l’engagement du grand public, ONU Femmes a lancé la plateforme de mobilisation « Dites NON – Tous UNiS pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » en 2009.
Au cours de sa première phase, plus de 5 millions de personnes ont signé une pétition mondiale visant à faire de l’élimination de la violence à l’égard des femmes une priorité mondiale absolue. Entre 2009 et 2013, la campagne a également mené plus de 5 millions d’actions en partenariat avec plus de 900 organisations de la société́ civile du monde entier.
Ces actions ont mis en avant les efforts de plaidoyer déployés par les organisations de la société civile, les activistes, les gouvernements et le système des Nations Unies. Elles se sont présentées sous diverses formes, depuis des pétitions en ligne et des campagnes sur les médias sociaux jusqu’à des initiatives nationales de sensibilisation auprès des acteurs locaux. Il s’agissait par exemple de campagnes de sensibilisation dans les écoles, d’initiatives d’engagement auprès des jeunes et des organisations confessionnelles et d’appels à la prise d’engagements nationaux par les gouvernements, entre autres actions.
L’initiative « Engageons-nous »
En 2012, préalablement à la 57e Session de la Commission de la condition de la femme consacrée à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, ONU Femmes a lancé l’initiative « Engageons-nous », qui appelle les gouvernements à prendre position en s’engageant à la prise de mesures nationales concrètes pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles.
Fin 2013, l’Union européenne ainsi que 63 nations avaient rejoint l’initiative, annonçant des mesures spécifiques en vue d’empêcher la violence à l’égard des femmes et des filles. Parmi ces mesures figuraient l’adoption ou l’amélioration de lois, la ratification de conventions internationales, le lancement de campagnes de sensibilisation, la mise à disposition de lieux d’accueil sûrs ou l’offre de services gratuits d’assistance téléphonique et d’assistance juridique pour les personnes ayant survécu à des violences, ainsi qu’un appui aux programmes d’enseignements qui abordent les stéréotypes et la violence basés sur le genre. L’initiative a également permis d’augmenter le nombre de femmes au sein des agences chargées de l’application des lois, des forces de maintien de la paix et des services de première ligne.
L’élimination de la violence basée sur le genre dans le contexte de la COVID-19
Pour faire face à l’escalade de la violence à l’égard des femmes et des filles dans le cadre de la pandémie de COVID-19, en 2020, le Secrétaire général des Nations Unies a exhorté les gouvernements à faire de la prévention de la violence faite aux femmes et aux filles et des mécanismes de réparation y associés une composante clé de leurs plans nationaux de réponse à la pandémie. En réponse à cet appel, 146 États membres et observateurs ont déclaré leur soutien déterminé.
Suite à cette déclaration, le Comité exécutif du Secrétaire général a adopté une « Stratégie d’engagement politique » pour le système des Nations Unies, afin de mobiliser des engagements et d’encourager l’action en faveur de l’élimination de la violence basée sur le genre dans le contexte de la COVID-19.
Tous les gouvernements sont appelés à prendre des engagements et à mener des actions politiques autour de quatre domaines d’action clés : financer, prévenir, répondre et collecter.
Aujourd’hui, la campagne « Dites NON – TOUS UNiS » est devenue un réseau de mobilisation sociale qui continue à mettre en avant des initiatives de plaidoyer, des nouvelles et des actions de personnes d’horizons divers visant à mettre un terme à la violence faite aux femmes et aux filles.
Un réseau mondial pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles
Pour tenir le réseau informé des principaux développements et des possibilités existantes en termes de plaidoyer, ONU Femmes élabore des circulaires d’action bimensuelles qui sont communiquées aux organisations partenaires et aux défenseur·se·s des droits des femmes du monde entier.
Source : Onu Femmes