Bulletin climat-santé : Analyse rétrospective de la direction de la météorologie nationale

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Afin de ressortir des zones potentielles pouvant favoriser le développement des maladies infectieuses liées au climat, la direction météorologie nationale du Ministère des transports, a produit un bulletin climat-santé pour mettre en garde les populations. La détermination des seuils de vigilance tient compte des mensuelles du cumul des pluies, des moyennes de température, d’humidité, du vent et de concentration des poussières.

Selon l’analyse rétrospective au niveau des précipitations présenté  comme premier élément de distribution  spatiale du cumul de pluie du mois de septembre 2023, qui permet de constater d’ importants cumuls dans certaines parties des régions du Sud-Ouest, Nord, Littoral, Centre et Sud dont la valeur maximale oscille autour de 400mm à 750mm. Ces conditions pluviométriques sont très favorables au maintien des gites larvaires et à la création de nouveaux gites. Parlant de température et humidité au cour du mois de septembre 2023, la température moyenne (représentée par des isothermes de couleurs variantes) a varié entre 23 et 27°C sur toute l’étendue du territoire national, tandis que la moyenne du taux d’humidité relative à  globalement varié, comme le mois précédent entre 60 et 93%.

La variation de la température a une influence sur le taux de prévalence du paludisme d’où les conditions thermiques propices à la reproduction rapide  de larves qui s’effectue par division transversale. Il en ressort qu’une majeure partie du grand Sud du pays et de quelques régions du septentrion sont dans les conditions thermiques et hygrométriques très favorables à la viabilité des moustiques. Enfin, le vent et les concentrations de poussière sont  également  des paramètres météorologiques. Les concentrations moyennes de poussières comprises entre 0 et 50hg.m-3 sont observées sur l’ensemble du territoire national. Néanmoins, on remarque que comparé au mois précédent, des concentrations moyennes comprises entre 50 et 100hg.m-3 sont observés dans certaines parties de l’Extrême-Nord. L’intensité du vent elle pourrait permettre un déplacement des particules de poussière. Ce déplacement de faible concentration de poussière associée à des températures peu élevées pourrait favoriser un faible risque de contamination à la méningite du côté de l’Extrême-Nord.

Pour des maladies infectieuses comme le paludisme, la méningite, le choléra, une vigilance intense est effectuée et démontre que le risque du paludisme serait élevé dans certaines parties de la région du Nord, Sud-ouest, Littoral et Extrême-Nord  ou la répartition spatiale des moustiques serait forte. Mais le risque du paludisme resterait moyen dans certaines localités du septentrion et du grand Sud; le risque serait faible dans certaines villes des régions de l’Ouest et du Nord-Ouest. Tandis qu’un risque  élevé d’infection au choléra et autres maladies hydriques (maladies liées à l’eau) est prévue dans certaines parties du Septentrion, Littoral, Sud, Centre et Sud-ouest. Ceci, due à la vulnérabilité de ces zones dans la contamination des eaux, liée également à  l’insalubrité et aux inondations relative à la forte pluviométrie qui pourrait arroser ces régions. Par ailleurs, la configuration des vents et la faible concentration des particules de poussières dans l’air conduiraient à un risque de prolifération de la méningite et des maladies respiratoires dans une partie de l’Extrême-Nord.

L’analyse pour ce mois d’octobre 2023, est que les précipitations ainsi que l’humidité, vont croitre par rapport au mois dernier. Les attaques de paludisme et de choléra vont continuer de s’intensifier dans certaines régions du pays, tandis que le risque de contamination à la méningite va croitre sur une partie de l’Extrême-Nord. L’assistance  et la surveillance des populations les plus exposées restent fortement nécessaire.

Florelle NGADI

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