Côte d’Ivoire : La société civile et les populations s’opposent à l’exploitation minière dans la zone de Sassandra

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C’est ce samedi 22 avril 2023 que prendra fin l’avis d’enquête de commodo et incommodo ouverte depuis le 23 mars dernier par la Sous-préfecture de Sassandra sous le N° 03 RG/DS/SP-S au sujet d’une demande d’exploitation de concentré de minéraux lourds.

La biodiversité de la zone humide du complexe Sassandra-Dagbego avec les nombreuses espèces animales en voie d’extinction dont c’est le dernier refuge sera dévasté. La pollution issue des traitements chimiques inhérents à l’extraction des minéraux entraînera la disparition des poissons et des autres fruits de mer. Pour l’Ong Afrique Verte Environnement, la zone humide Ramsar du complexe Sassandra-Dagbego est un atout majeur pour la région à cause de ses biens et services écosystémiques, son attrait touristique, ses bienfaits économiques et la fourniture en ressources halieutiques (poissons, etc.). La zone humide du complexe Sassandra-Dagbego est une magnifique et vitale aire naturelle qui est une richesse immense pour la ville. Elle fournit des biens et services non quantifiables et sa dégradation sera une catastrophique écologique doublée d’un désastre économique pour l’ensemble du pays.

« En effet, la zone de Sassandra, (surtout le complexe Sassandra – Dagbego) déclarée à l’échelle mondiale comme ZONE HUMIDE d’importance international, est, pour ceux qui ne le savent pas, l’une des rares chances que compte la planète terre en ce moment » affirme Wawa Jay dans un post. « Un permis définitif d’extraction des minéraux cités plus haut, entamera une dégradation assurée du système écologique de toute la région et au-delà. Il y va donc de la quiétude existentielle des populations elles-mêmes, sans omettre la menace contre la forêt classée de Dassioko, de la zone RAMSAR, de la biodiversité avec la production de poisson et autres toxicité des plans d’eau envisageable d’une telle initiative. En sus, la réputation avérée d’une zone touristique attractive encore à l’état pure, ne sera qu’un lointain souvenir. Heureusement, la prise de conscience est devenue énorme en si peu de temps avec la diaspora, les populations locales qui s’activent pour éviter cette difficulté écologique à venir si les choses en étaient là. Tout simplement, parce qu’ailleurs où l’extraction de ces minéraux a été menée, il n’a fallu que 3 ans pour faire déchanter tous ceux qui ont eu à se faire enrober par des promesses ou espèces trébuchantes. C’est le cas d’une région de la grande île de Madagascar. Pour l’instant, les populations comptent user de tous les moyens légaux pour faire avorter ce projet, tout en interpellant les autorités étatiques et locales » a-t-il ajouté.

« Laisser une compagnie minière mener ses activités dans ce périmètre serait non seulement contraire à la politique du développement durable mais également une folie lourde de conséquences et une inconscience que nous reprocheront les générations futures que nous aurons ainsi privé de leur droit de tirer profit à leur tour de ses nombreuses ressources naturelles » communique l’OngL’enquête de commodo et incommodo en cours jusqu’au 22 avril est l’ultime étape au cours de  laquelle une opposition au projet peut encore être formulée avant l’obtention du permis d’exploitation qui rendra impossible toute revendication ultérieure.

C.E

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