Climat : Le monde se rapproche d’un réchauffement catastrophique de 2,5 °C à la fin du siècle
Les prévisions sont alarmantes et l’humanité court droit à la catastrophe mondiale, interpelle le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. En dépit des résultats mitigés de la Cop 27, une petite lueur d’espoir existe dont l’atteindre les objectifs de neutralité carbone en 2050.
Selon le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC), malgré des progrès, la communauté internationale reste très loin des objectifs de l’accord de Paris et ne parvient toujours pas à tracer un chemin crédible pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, la cible la plus ambitieuse du traité international, destinée à éviter un climat incontrôlé. Les engagements climatiques pris par les Etats mettent au contraire la planète sur une trajectoire de réchauffement de 2,5 °C à la fin du siècle. Et ce, s’ils sont respectés, ce qui n’est pour l’instant pas le cas. Si les pays poursuivent leur politique actuelle, l’élévation de la température pourrait même atteindre 2,8 °C en 2100. Voilà les conclusions alarmantes de deux institutions onusiennes, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et le Secrétariat des Nations unies sur les changements climatiques, dans des rapports publiés fin octobre 2022.
« Nous nous dirigeons vers une catastrophe mondiale », a réagi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. La planète, qui s’est réchauffée de 1,2 °C depuis l’ère préindustrielle, est déjà confrontée à un cortège meurtrier d’inondations, de canicules, de sécheresses ou de méga feux qui ont marqué l’année 2022. Les huit dernières années devraient être les plus chaudes jamais enregistrées, selon l’Organisation météorologique mondiale.
« La fenêtre permettant de limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 °C se referme rapidement », a rappelé Antonio Guterres. « Les gouvernements nationaux doivent renforcer leurs plans climat dès maintenant et les mettre en œuvre au cours des huit prochaines années », a ajouté le patron du Secrétariat des Nations unies sur les changements climatiques, Simon Stiell.
Cameron EDOA