Trisomie 21 : La fondation Natanaël Epée plaide pour l’intégration sociale des personnes atteintes

(Green And Health News) – A l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, la fondation Nathanaël Epée a organisé a organisé une table ronde suivi d’un débat le 21 mars 2025 à Yaoundé sous le thème « Trisomie 21 et inclusion sociale : L’impact d’une approche holistique sur le développement intégré des personnes porteuses ».
L’intégration sociale des personnes atteintes de trisomie 21 représente un grand pas vers l’autonomie de ceux-ci, même si l’intégration professionnelle peut être compliquée notamment à causes de difficultés d’expression, d’un manque de concentration ou encore d’une certaine méconnaissance des codes sociaux. Mais, il est possible que les personnes trisomiques aient un travail comme tout le monde dans des conditions plus strictes. En effet, il est nécessaire qu’il y ait un accompagnateur qui l’aidera quand elle aura besoin d’aide, ainsi l’intégration professionnelle peut être réussie. « Ce sont des enfants un peu spéciaux, mais ça ne veut pas pour autant dire qu’on va les traiter comme s’ils ne sont pas des êtres humains, puisqu’ils sont des enfants comme tout autre enfant. Ils ont des besoins médicaux, scolaires, sanitaires et sociales qui doivent être réalisés. Donc, ce sont des enfants qu’on doit essayer au maximum de les intégrer dans la société et les traiter comme tout autre enfant » a déclaré Dr Mpiki Alma, pédiatre en service à l’hôpital de district d’Efoulan.
Cependant, l’intégration d’une personne trisomique dans une entreprise peut présenter des difficultés pour l’entourage, et plus particulièrement avec les collègues. Ceux-ci devront s’adapter au rythme de travail de la personne, la soutenir et l’aider tant que possible le temps que l’apprentissage du métier chez celle-ci évolue. « Nous plaidons afin que les entreprises ouvrent les portes aux personnes porteuses de trisomie sur plusieurs plans. Il est possible de les intégrer dans les entreprises. Le faire, fera en sorte qu’on puisse lutter contre la mendicité. Le visage du handicap de la trisomie est toujours vue de façon péjorative tout simplement parce qu’on les a placés sous l’angle des personnes nécessiteuses et pourtant ce sont des personnes différemment aptes, des personnes qui ont juste besoin qu’on puisse les intégrer et faire avec eux et non pour eux » a affirmé Epée Bwame Yolande, présidente fondatrice de la Fondation Nathanaël Epée et par ailleurs mère d’un enfant porteur de trisomie 21.
Pour cette journée, Yolande Epée recommande aux parents de ne pas baisser les bras et d’aimer leurs enfants autant que faire se peut car il n’y a aucun concours pour le choix pour sa progéniture. « Si moi j’ai quelque chose à dire personnellement déjà en tant que maman, c’est dire aux parents de ne pas attendre uniquement la Journée mondiale de la trisomie pour célébrer leurs enfants, pour vivre naturellement avec les enfants, pour sortir avec les enfants. C’est de le faire quotidiennement parce qu’après cette journée la trisomie ne change pas, le diagnostic ne change pas, les enfants continuent avec cette réalité. Au gouvernement, je dirais tout simplement que les grandes thématiques, c’est bien mais suivre cette thématique-là, c’est encore mieux. C’est d’attendre chaque jour travailler avec les acteurs tels que nous par exemple qui sont au cœur de ses enfants-là qui connaissent mieux les réalités et je pense qu’ensemble on pourrait avoir facilement des solutions qui pourront permettre de mieux prendre en charge de mieux préparer psychologiquement mais surtout de lever les tabous sur la trisomie 21 » a-t-elle affirmé.
Taux de prévalence
Les Nations Unis estime que la prévalence du syndrome de Down est comprise entre 1 sur 1 000 et 1 sur 1 100 naissances vivantes à travers le monde. Chaque année, environ 3 000 à 5 000 enfants naissent avec cette anomalie chromosomique.
La qualité de vie des personnes vivant avec le syndrome de Down peut être améliorée en répondant à leurs besoins de soins de santé grâce notamment à des contrôles médicaux réguliers pour surveiller leur condition physique et mentale et pour fournir, en cas de besoin, une intervention notamment physiothérapie, ergothérapie, orthophonie, conseil ou éducation spéciale. Les personnes porteuses de trisomie 21 peuvent atteindre une qualité de vie optimale lorsqu’elles bénéficient de l’appui et des soins de leurs parents, d’un bon suivi médical et d’un système de soutien communautaire adapté avec, par exemple, une éducation inclusive à tous les niveaux. Grâce à ces soutiens, leur intégration dans la vie sociale et leur épanouissement personnel sont facilités.
Albert BOMBA