SANEEV 2025 : La 4ème édition promeut la richesse du patrimoine culturel et naturel

Green And Health News – Dans une interview accordée à Green And Health News, Franck Russel ATEBA, Chef de Projet du salon national de l’emploi et de l’économie vert (SANEEV) les points forts de cette 4ème édition qui ira du 6 au 9 mai 2025 à l’Esplanade du Monument de la Réunification à Yaoundé.

  • C’est quoi le SANEEV et que vise-t-il ?

Le Salon National de l’Emploi et de l’Économie Verte (SANEEV) est un événement majeur organisé au Cameroun, visant à promouvoir l’emploi durable et l’entrepreneuriat vert. La quatrième édition se tient du 6 au 9 mai 2025 à l’Esplanade du Monument de la Réunification à Yaoundé. Le SANEEV a pour ambition de sensibiliser les jeunes aux métiers verts et aux opportunités d’emploi durable ; promouvoir l’entrepreneuriat vert et les solutions innovantes liées à la transition écologique ; faciliter l’insertion professionnelle et la reconversion vers des secteurs respectueux de l’environnement ; encourager le développement de projets verts et innovants.

Le salon propose diverses activités, notamment les conférences thématiques sur l’économie verte et le développement durable ; des ateliers pratiques pour acquérir des compétences dans les métiers verts ; espaces d’exposition et de networking pour les entreprises, ONG et institutions ; présentation de projets verts et innovants (PIV) par des jeunes entrepreneurs.

  • Pour cette cinquième édition, quel sera le thème de cette année et pourquoi ce choix ?

« Volontariat, valorisation du patrimoine culturel et naturel, consolidation des chaînes de valeurs culturelles et naturelles comme leviers de création de richesse et génération d’emplois au Cameroun » l’idée est clairement de faire du volontariat un moteur de développement économique et social au Cameroun, en s’appuyant sur la richesse du patrimoine culturel et naturel du pays.

Plus précisément, il s’agit de valoriser le patrimoine culturel et naturel (Mettre en avant les traditions, savoir-faire, sites naturels et historiques du Cameroun) ; consolider les chaînes de valeur (Renforcer les secteurs liés à la culture et à la nature (artisanat, tourisme, agroécologie, etc.) pour les rendre plus productifs et organisés) ; créer de la richesse et de l’emploi (Transformer les ressources culturelles et naturelles en opportunités économiques durables pour les jeunes, les communautés locales et les volontaires).

L’idée est de mobiliser les volontaires pour transformer le patrimoine en levier économique, en créant de la valeur ajoutée et des emplois durables, tout en préservant l’identité et l’environnement du pays.

  • Quels sont les différents sujets qui seront abordés cette année au SANEEV ?

Les sujets suivants seront explorés à travers des conférences, ateliers et expositions sont l’agriculture durable dont les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et productives ; énergies renouvelables (promotion de sources d’énergie propres et durables) ; habitat durable et éco-construction (techniques de construction écologiques et économes en énergie) ; l’assainissement et gestion des déchets (solutions pour une gestion efficace et écologique des déchets ; économie circulaire (modèles économiques visant à réduire le gaspillage et à optimiser l’utilisation des ressources) ; métiers verts et verdissants (formations et opportunités d’emploi dans les secteurs liés à l’environnement) ; éducation au développement durable (sensibilisation et formation des jeunes aux enjeux environnementaux) ; valorisation du patrimoine culturel et naturel (utilisation du patrimoine comme levier de développement économique) ; volontariat environnemental (implication des citoyens dans des actions écologiques bénéfiques pour la communauté).

  • A travers le SANEEV, vous promouvez l’emploi vert au Cameroun, qu’est ce qui fait problème dans ce corps de métier ?

Plusieurs freins et difficultés ralentissent le développement de ce secteur notamment le Manque de sensibilisation et de formation. Beaucoup de jeunes et d’acteurs économiques ignorent ce qu’est un métier vert.  Les formations professionnelles adaptées sont encore rares ou mal adaptées aux réalités du terrain ; la Faible reconnaissance institutionnelle. Les métiers verts ne sont pas encore pleinement intégrés dans les politiques d’emploi traditionnelles. Peu de dispositifs d’accompagnement ou d’incitations fiscales pour les initiatives vertes ; l’Accès limité au financement. Les porteurs de projets verts, notamment les jeunes entrepreneurs, ont du mal à obtenir des financements adaptés. Les investisseurs perçoivent encore les projets verts comme risqués ou peu rentables à court terme ; les Infrastructures insuffisantes. Le manque d’infrastructures techniques et technologiques limite le développement de secteurs comme le recyclage, les énergies renouvelables ou l’agriculture bio ; la Résistance au changement. Certaines pratiques traditionnelles comme l’agriculture extensive, l’usage intensif du plastique freinent l’adoption de solutions durables ; il y a parfois une réticence culturelle ou économique à adopter de nouvelles méthodes ; la Faible structuration des filières. Les chaînes de valeur vertes comme artisanat, écotourisme, revalorisation des déchets, etc manquent de coordination, ce qui rend difficile la création d’emplois massifs et durables.

  • Quelles sont les cibles que vous souhaitez atteindre lors de ce salon ?

Le SANEEV s’adresse aux Jeunes en quête d’opportunités professionnelles ; Startups et entrepreneurs verts ; ONG et institutions engagées dans le développement durable ; Acteurs souhaitant contribuer à un avenir écologique et durable

En participant au SANEEV, les individus et organisations ont l’opportunité de s’engager activement dans la transition écologique du Cameroun, en explorant des voies professionnelles durables et en contribuant à la préservation de l’environnement.

  • Que pourriez-vous faire comme plaidoyer aux autorités publics pour les jeunes qui font dans le métier vert ?

Nous croyons que les jeunes ne sont pas seulement des bénéficiaires du changement, mais des acteurs majeurs de la transition écologique. En leur donnant les moyens d’agir, vous contribuez non seulement à la lutte contre le chômage, mais aussi à la préservation de notre environnement pour les générations futures. L’ambition au sortir est de concevoir un manifeste allant dans ce sens où nous jouerons notre rôle de force de proposition pour des politiques publiques vertes qui permettront de faire de l’économie une réalité en contexte camerounais.

Propos recueillis par Albert BOMBA

Leave a reply